Visite surprise de Kouchner à Bagdad

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PARIS (AFP) - La visite surprise dimanche à Bagdad du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, dont le pays a pris la tête du front du refus à la guerre en 2003, intervient alors que les présidents Nicolas Sarkozy et George W. Bush viennent d'afficher leur proximité.

Il s'agit de la première visite d'un ministre français depuis l'opposition française au déclenchement de la guerre en Irak par les Etats-Unis en 2003, qui avait provoqué de graves tensions dans les relations franco-américaines.

Paris a depuis 2003 mis en sourdine ses critiques et s'était rapproché de Washington en soutenant la transition irakienne, mais a toujours refusé d'y envoyer des soldats.

Ce déplacement a pour but selon Paris d'"exprimer un message de solidarité de la France au peuple irakien" et d'écouter "l'ensemble des communautés, sans exclusive".

Mais il est également présenté comme un projet de M. Kouchner destiné à rendre hommage à la mémoire de son "ami personnel" Sergio Vieira de Mello, le représentant de l'ONU tué à Bagdad il y a quatre ans jour pour jour.

M. Kouchner arrive dans un pays livré au chaos, qui vient de connaître mardi son attaque la plus meurtrière depuis 2003 avec plus de 400 tués et dont le gouvernement est paralysé par le départ ou le boycottage de dix-sept ministres sur quarante sur fond d'affrontement entre sunnites et chiites.

Cette visite intervient à peine huit jours après la première rencontre aux Etats-Unis entre les présidents George W. Bush et Nicolas Sarkozy, au cours de laquelle ils avaient évoqué au passé le différend sur la guerre en Irak.

M. Kouchner semble bien placé pour incarner un geste vis-à-vis de l'Irak et des Etats-Unis. Défenseur du "droit d'ingérence", il est allé à contre-courant de l'opinion dominante lors du déclenchement du conflit, regrettant que la France se soit désolidarisée des Américains.

"Si nous avions continué à être à leur côté, nous aurions pu éviter la guerre", avait-il déclaré. Il avait déploré que les Français soient devenus "américanophobes".

L'accueil le 11 août dans la résidence familiale de Kennebunkport (Maine, nord-est des Etats-Unis), impossible du temps de Jacques Chirac, a confirmé M. Sarkozy, dont la réputation d'être pro-américain lui vaut le surnom de "Sarko l'Américain", comme nouvel "ami européen" du président Bush.

Très affaibli par la situation en Irak, dont la gestion est désapprouvée par deux tiers des Américains, M. Bush a perdu son allié britannique Tony Blair, après l'italien Berlusconi et l'espagnol Aznar.

La visite surprise de M. Kouchner à Bagdad a également lieu alors que la Maison Blanche envisage de proposer un plan de retrait graduel des soldats américains à partir de 2008, profitant de la publication le 15 septembre d'un rapport sur la situation en Irak, selon le New York Times de samedi citant des responsables américains.

La France a toujours demandé qu'"un horizon" de retrait soit fixé aux forces de la coalition.

Quelque 160.000 soldats américains sont actuellement déployés en Irak.

M. Sarkozy a été contraint de revenir à une position plus critique des Etats-Unis après avoir déclaré en septembre à Washington que la France n'était pas "exempte de reproches" et avoir souhaité un dialogue "sans arrogance".

Taxé d'atlantisme, il avait fait marche arrière en janvier en déclarant que la guerre en Irak était "une faute".

Début juillet, le chef d'état-major des armées françaises, le général Jean-Louis Georgelin, nommé par Jacques Chirac, avait encore estimé que la situation en Irak était un "beau bordel". Il avait récusé les arguments américains sur l'instauration d'une démocratie pour remplacer la dictature de Saddam Hussein.

Quel blaireau ce Kouchner

Les pauvres, y'a vraiment toutes les calamités qui leur tombent dessus.

On leur a envoyé une ADM, arme de débilité massive.

Je croyais que Kouchner était selon vous un type "intelligent" au sein du PS, n'est-ce plus le cas ?

Honnêtement, je n'ai jamais trouvé que c'était une flèche, il m'a toujours agacée...

C'est qui vous ? Moi j'ai toujours dit que c'était un arriviste ambitieux, même avant sarkoland I. Lui et Alllègre, ça fait des lustres que je peux pas me les blairer, je me souviens même plus d'avant cette époque.

Tout pareil.

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Je croyais que Kouchner était selon vous un type "intelligent" au sein du PS, n'est-ce plus le cas ?

Un atlantiste, "ingérentiste" car ethnocentriste, au PS pour faire joli, typiquement le mec à "gauche" pour faire le bien pensant.

Citation :

Un atlantiste, "ingérentiste" car ethnocentriste, au PS pour faire joli, typiquement le mec à "gauche" pour faire le bien pensant.

1) Les atlantistes sont le plus souvent à gauche.
2) Le principe d'ingérence est d'inspiration de gauche.
3) Kouchner n'est pas de gauche ? Pourquoi fut-il membre du PC et du PRG ?

Pour une fois, je rejoins Jarod sur certains points : les néocons sont en général d'ancien gens de gauche passé à droite (version US bien sûr), et effectivement le principe d'ingérence est de gauche au départ.

C'est incroyable cette mauvaise foi générale !
La cruche aurait gagné et aurait nommé Kouchner que vous diriez :" Ho le saint Homme !

Et voilà que parce qu'il est un homme moderne est libre vous lui jetez des pierres .
Non franchement vous la foutez mal .

Bien que tu sois expert ès mauvaise foi, permet moi de te dire que là tu te trompes complètement, bassai dai

Aurélie a écrit:

Bien que tu sois expert ès mauvaise foi, permet moi de te dire que là tu te trompes complètement, bassai dai

Permet moi d'en douter .

Ben en même temps c'est quand même pas pareil d'être nommé par quelqu'un de son parti théorique que par le leader du camp d'en face, faut avouer. Tu n'as qu'à voir que ceux qui lacèrent le plus Kouchner, Besson et les autres ce sont quand même les UMPistes (et d'ailleurs je les comprends un peu). Moi ce n'est pas sa nomination qui me gêne, c'est le personnage. j'ai jamais trop pu saquer ce petit côté je fais le french doctor mais surtout devant les caméras, je jette ma larmichette mais devant les caméras etc... Après s'il shoisi de participer à un gouvernement tenu par l'adversaire direct de son boss, ma foi dans une entreprise on l'aurait pendu pour ça mais bon, moi je suis contre la violence

D'ailleurs j'apprécie encore Ramada Yade,malgré son entrée au gouvernement, surement parce qu'elle elle est intellligente et... belle.

Eh bien doute, doute . Mais en ce qui me concerne, je n'ai jamais supporté Kouchner, Allègre, et Fabius... (on peut rajouter Lang aussi).
Ca date pas d'hier !

Aurélie a écrit:

Eh bien doute, doute . Mais en ce qui me concerne, je n'ai jamais supporté Kouchner, Allègre, et Fabius... (on peut rajouter Lang aussi).
Ca date pas d'hier !

Pourquoi Fabius ?
Il est bien à gauche lui .
Le sang contaminé peut être ?

Ou tout simplement parce qu'il est naze.

Bah justement, il joue la caricature du "gauchiste" attardé pour ramasser des voix alors qu'aux responsabilités il était très différent, il prend les gens pour des cons, j'aime pas.
Le sang contaminé, je laisse ça de côté, la justice a tranché, maintenant, chacun pense ce qu'il veut...

beld a écrit:

Ou tout simplement parce qu'il est naze.

Très bonne synthèse.

A ce que j'ai cru entendre Kouchner serait favorable à l'intervention française en Irak est ce vrai ?

Oui oui, c'est vrai...

Bizarre pour un socialiste tout de meme

Oui, et d'ailleurs il doit amèrement regretter la décision de Chirac....Tellement belle cette guerre!

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«Nous avons dramatiquement échoué en Irak»

Dans une tribune publiée par le «New York Times», sept soldats américains, qui se présentent comme «armée d’occupation», dressent un bilan pessimiste sur l'intervention des Etats-Unis en Irak.
Par Arnaud Vaulerin
LIBERATION.FR : lundi 20 août 2007

Le constat est sans appel. Il émane des premiers concernés par la situation en Irak: des soldats américains déployés sur le terrain, et donc assez peu enclins au pacifisme béat ou aux arrière-pensées idéologiques.

Dans un long texte publié dimanche dans les colonnes du New York Times, -The War as We Saw It («La guerre telle que nous l’avons vue»)-, sept militaires américains se décrivent comme une «armée d’occupation» en Irak. «Au bout de quatre ans, nous avons échoué sur chaque engagement, nous avons remplacé la tyrannie du parti Baas par celle de la violence criminelle des milices et des islamistes», écrivent les sept soldats de la 82e division aéroportée, bientôt de retour aux Etats-Unis. Plus grave, «le front le plus important dans la contre-insurrection, c’est-à-dire l’amélioration des conditions économiques et sociales de base, est précisément celui où nous avons le plus dramatiquement échoué». Ils estiment qu’une «vaste majorité d’Irakiens se sentent de plus en plus en insécurité» et décrivent par le menu le quotidien de ce pays en guerre depuis avril 2003.

Les GI, qui disent exprimer des «points de vue personnels» et non «officiels», décrivent leur malaise quant au message véhiculé dans les médias américains : «Nous sommes sceptiques sur la couverture médiatique caricaturant le conflit comme étant de plus en plus maîtrisé, et estimons qu’elle néglige la croissante agitation sociale, politique et civile que nous constatons chaque jour.»

Dans ce texte raisonné et bâti à partir de ce que les militaires vivent directement au contact des Irakiens, un constat d’impuissance se dégage. «Les rapports, qui indiquent qu’une majorité des commandants de l’armée irakienne sont maintenant des partenaires dignes de confiance, doivent être considérées comme de la rhétorique trompeuse», notent les militaires qui évoquent leurs camarades récemment disparus et la nébuleuse dans laquelle ils évoluent. Même «militairement supérieurs», «nous opérons dans un contexte ahurissant avec des ennemis déterminés et des alliés douteux.»

Ils critiquent la politique aujourd’hui menée par les Etats-Unis, visant à «contenter toutes les parties en conflit». «Ce qui les assurera seulement d’être détesté par tous et pour longtemps. […] Il y aura des gagnants et des perdants», avancent-ils.

«Notre présence a pu libérer les Irakiens des griffes d’un tyran, mais elle leur a également dérobé le respect d’eux-mêmes. Ils vont vite se rendre compte que le meilleur moyen de retrouver leur dignité est de forcer notre retrait», écrivent les soldats.

Sans vouloir être «défaitistes», ils pensent que les Irakiens doivent prendre en main leur avenir et «résoudre leurs différences comme ils l’entendent».Un constat en forme de bilan qui tombe mal pour l’administration américaine. Le 15 septembre, elle publiera ses conclusions définitives sur sa stratégie pour l’Irak. Et dressera la liste des objectifs réellement atteints. Les sept militaires américains viennent-ils d’en livrer un aperçu?



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