- Savinien a écrit:
Cependant, les anars de ce forum n'ont, enfin pour ceux que je connaisse, jamais nié les dérives possibles de leurs idées et des idées d'extrême gauche. Je m'avançerai peut-être mais justement ces dérives sont une de leurs obsessions.
Je confirme!!!
Et même en tant qu'anarchiste convaincu, j'irai plus loin : les dérives possibles devraient être la préoccupation principale de tous les tenants d'une idéologie... voire même d'un projet quel qu'il soit (d'autant plus en politique)!
Aucun projet n'est viable si on ne pose pas d'abord en liminaire à celui-ci les gardes-fous nécessaire à son bon fonctionnement : La liberté doit toujours s'accompagner et même être précédée de mécanismes
auto-régulateurs, sous peine de dérives, quasiment endémiques... On ne construit pas un ouvrage efficace ou un bâtiment solide sur des fondations mal ou approximativement calculées ...
En fait c'est toute la différence entre la théorie et la pratique... Prenons l'exemple d'un cheval de bataille bien connu (c'en est devenu même un lieu commun maintenant j'en conviens) des anars et des tenants de l'extrême gauche, dant lesquels je me situe : le libéralisme...
En fait pour avoir lu en détail les théoriciens historiques du libéralisme (car je pense que c'est de la malhonneteté intellectuelle de critiquer, en bien ou en mal, quoi que ce soit sur des a priori, des on-dits, des à-peu-prés, ou même par simple suivisme, (untel est contre alors je suis contre : définition que je donnerai d'ailleurs volontiers au terme de crétinisme dans le Larouse
d'ailleurs ca marche aussi par corollaire avec le "untel est pour alors je suis contre"!!!) les seules critiques que je trouve intéressantes parce que constructives ou deconstructives (au sens derridien du terme) sont celles provenant de personnes bien informées sur le sujet ),
Pour avoir lu en détail les théoriciens historiques du libéralisme, je disais donc, ce n'est pas tant le libéralisme théorique en tant que systéme de gestion de la société qui me pose probléme, mais plutôt la façon totalement absurde dont il est mis en oeuvre au niveau planétaire de nos jours...
Car le libéralisme économique que l'on connaît aujourd'hui est aussi éloigné du libéralisme théorique de Hayek ou von Mises que le stalinisme l'était du communisme et du marxisme théoriques... en d'autres terme, ca n'a rien à voir... et c'est bien là tout le probléme... Et ce que je reprocherai toujours aux anglo-saxons, américains en tête, de priviligier le : "on agit d'abord, on reflechira ensuite en fonction des resultats et des problémes" au, à mon avis bien plus efficace et solide, mais certes moins impressionnant : "on reflechit d'abord aux conséquences et à la facon de les regler le plus sereinement avant de se lancer, quitte à prendre du retard au départ mais d'être sur et serein de ne pas s'engager dans une voie sans issue" .
Et j'espére que Mr Sarkozy, maintenant qu'il est devenu mon président par la force des choses, ne tombera pas dans ce piège, dans sa hâte affichée qui moi me fait un peu peur pour l'instant!
NON A l'IMMOBILISME, je suis bien d'accord, mais NON A LA PRECIPITATION!!!... Ce n'est que du bon sens je pense...