Une Nouvelle France se dessine

La source


L'éditorial de Nicolas Beytout


C'est une France nouvelle qui a commencé à sortir, hier, des urnes. Un pays où la géographie n'est plus ce qu'elle était, où la césure se fait entre l'Est et l'Ouest selon une verticale quasi parfaite : une petite France de l'Ouest presque partout dominée par la gauche et une vaste France de l'Est largement acquise à la droite. Partagée du nord au sud, cette France nouvelle est également, plus qu'elle ne l'avait jamais été, une France bipolaire. Dominé par deux grandes forces politiques, notre pays s'organise désormais clairement autour d'un puissant parti de droite libéral et conservateur, rassemblant différentes familles de pensée, et d'un grand parti de gauche socialiste et social-démocrate où se réunissent (plus qu'ils ne s'unissent) et s'assemblent (plus qu'ils ne se rassemblent) différents courants de pensée. Un pays dans lequel les petits partis sont réduits à leur plus simple expression, ceux du deuxième rang (le Front national et le MoDem) comme ceux du troisième (le Parti communiste et l'extrême gauche). La démocratie ne devrait pas forcément en souffrir, mais l'efficacité de l'action politique pourra sûrement en être renforcée.


Car cette France nouvelle entrevue hier est une France qui veut les réformes et veut l'action politique. Ce serait une erreur, en effet, de croire que la forte abstention de ce dimanche électoral est le signal d'un brutal reflux d'intérêt pour la politique. Les résultats sont là pour le prouver : les Français qui se sont mobilisés hier ont voté pour conforter le président de la République dans sa volonté d'action. C'est la majorité présidentielle qui se retrouve dotée d'un mandat clair : faire ce qu'elle a promis. Et si lassitude il y a, elle est à chercher du côté des électeurs de gauche, les socialistes qui n'ont pas même donné à leurs candidats le score dont ils avaient gratifié leur candidate au premier tour de la présidentielle. Et si découragement il y a, il est plutôt à rechercher du côté des électeurs des petits partis, ceux du centre et des extrêmes qui ont dû réaliser à quel point, dans une France bipolarisée, jouer sur les marges est devenu vain.


Pas à pas, étape après étape, la logique du quinquennat est donc en train de se mettre en place. Et l'on voit les législatives qui suivent une élection présidentielle confirmer le choix des électeurs. Et l'on mesure combien les Français sont cohérents, refusant de se déjuger à quelques semaines d'intervalle, rejetant tout risque de cohabitation, toute paralysie d'un pouvoir qu'ils viennent de désigner.


On a beaucoup dit que l'élection de Nicolas Sarkozy avait marqué la fin d'une époque longue de vingt-cinq ans. On le voit maintenant avec une (quasi) certitude : les Français veulent le changement, et que cela aille vite. Ils ne veulent ni cohabitation ni tergiversation. Rarement, en effet, programme de réformes aura été autant préparé. Rarement équipe sera arrivée au pouvoir avec une telle batterie de mesures et de textes prêts à l'emploi. Rarement on aura vu un pouvoir annoncer aussi clairement ses intentions et dévoiler aussi rapidement le détail des lois qu'il entend faire adopter. C'est cela que les électeurs ont approuvé. En s'impliquant personnellement dans la campagne du premier tour, Nicolas Sarkozy a certainement donné un élan déterminant à sa majorité. Il en sera bientôt renforcé, mais aussi obligé.

Exactement ce que je pense , en avant ...

C'est parti très fort: droit de succession, bouclier fiscal, desfiscalisation des heures sups, exonération d'impôt sur les intérêts d'emprunt toutes les principales mesures pour favoriser les insiders sont passés, on attent la suite, et surtout le bilan comptable à la fin :D

Bientôt la TVA social pour faire payer les pauvres un peu plus cher les mp3 importé de Chine...

karg se a écrit:

C'est parti très fort: droit de succession, bouclier fiscal, desfiscalisation des heures sups, exonération d'impôt sur les intérêts d'emprunt toutes les principales mesures pour favoriser les insiders sont passés, on attent la suite, et surtout le bilan comptable à la fin

Nous devenons un pays moderne et libéral, innovant et dynamique. Comme l'est ce monde. Que tu le veuilles ou pas.

Si ca te plait pas va vivre ailleurs, *édité* Flo .

Les français veulent le changement et donc ils reconduisent le même député sortant UMP. Haha

Le changement dans un pays devenu libéral: la preuve, politique de relance par la consommation (technique kéynésienne) et cadeaux fiscaux. Je suis littéralement ravagé par des spasmes d'hilarité incontrôlables.

karg se a écrit:

C'est parti très fort: droit de succession, bouclier fiscal, desfiscalisation des heures sups, exonération d'impôt sur les intérêts d'emprunt toutes les principales mesures pour favoriser les insiders sont passés, on attent la suite, et surtout le bilan comptable à la fin

Sarkozy a été clair depuis le début : il appliquera (du mieux que possible) toutes les mesures qu'il avait promis. Toutes ces mesures font partie du programme législatif de l'UMP et n'attendent qu'à être mises en place dans la France du 21ème siècle. Quant au bilan comptable, on verra bien à la fin du mandat.

Citation :

La maîtrise de nos finances publiques est un impératif moral autant que financier. Les jeunes générations ne peuvent accepter que les générations actuelles vivent à leur crédit. Mais je veux aussi vous dire que la dette est la conséquence de l’échec de nos politiques antérieures. C’est pourquoi mon projet concilie trois objectifs: engager les réformes dont notre pays a besoin, baisser les impôts, réduire la dette et le déficit. Il est intégralement financé par des économies sur les dépenses existantes. Je ferai en sorte qu’à l’avenir il soit interdit de financer les dépenses de tous les jours par de la dette.

Je m'engage à ramener la dette en dessous des 60% du PIB d'ici 2012, et à créer les conditions qui nous permettent d'inscrire une « règle d'or » dans la Constitution: aucun déficit budgétaire autorisé si ce n'est pour des dépenses d'investissement. Cela ne peut se faire du jour au lendemain, car cela suppose des réformes et le rattrapage de notre retard, en particulier dans l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation.

La France doit réduire ses dépenses publiques mais elle n’a pas besoin d’une cure d’austérité de plus. Elle a d'abord besoin d’une politique de réformes et de croissance.

Ma stratégie économique, c’est de libérer les forces de travail en France pour créer ce point de croissance qui nous permettra de résoudre les questions de déficit.

Source(s)
Mon Projet
Le Parisien (23/03/07)
Discours Charleville-Mézières (18/12/06)
Emission A vous de Juger sur France 2 (08/03/07)

Dans "baisser les impôts", tu mets la TVA aussi ? (je ne fais pas de procès d'intention, c'est juste pour savoir).

Selon son mentor C. Pasqua "les promesses n'engagent que ceux qui y croient" et le disciple a surpassé le maître en la matière.

Le Duelliste a écrit:

Dans "baisser les impôts", tu mets la TVA aussi ? (je ne fais pas de procès d'intention, c'est juste pour savoir).

De mon côté, je pense que non. Mais je préfère payer un point de plus de TVA plutôt que des impôts sur mes revenus ou sur mes transmissions.

Ca c'est pas sûr quand même, 1 point ça représente beaucoup d'argent au final. Et surtout c'est très injuste, non ?

Le Duelliste a écrit:

Ca c'est pas sûr quand même, 1 point ça représente beaucoup d'argent au final. Et surtout c'est très injuste, non ?

non ce n'est pas rien d'autant qu'il est supporté par les plus pauvres comme les plus aisés

Extrait de "challenges"

6 milliards d'euros pour 1 point de TVA



En janvier dernier, l'Allemagne a relevé de 16% à 19% son taux de TVA,
notamment pour financer les dépenses de protection sociale.

La France pourrait elle être amenée à faire de même pour financer le
"paquet fiscal" de Nicolas Sarkozy, estimé de 11 à 15 milliards d'euros
(détaxation et défiscalisation des heures supplémentaires, crédit
d'impôt sur les intérêts d'emprunts immobiliers, suppression des droits
de succession, abaissement du bouclier fiscal à 50%) et respecter ses
engagements européens sur le déficit.

Selon Laurence Boone, économiste chez Barclays Capital, une hausse d'un
point de la TVA équivaut en effet à 6 milliards d'euros de recettes
supplémentaires.

En France, le taux normal de TVA est de 19,6%, contre 17% en moyenne pour les membres de l'OCDE.

Prendra-t-il ce risque ? Rien n'est moins sûr, ça se verrait trop quand même. Ou alors reste la technique de faire porter le chapeau à l'europe, mais bon il est trop fin pour ça.

Grace à la TVA tout le monde paye des impôts ! Les gouvernements aiment bien la TVA car indolore et invisible et donc impact négatif politique faible .
Faut pas oublier que c est l'impôt qui rapporte le plus .

Et que c'est le plus injuste, rappelons-le.

On pourrait faire plus injuste en créant un impôt à taux dégressif, mais ça ils n'y ont pas encore pensé

C 'est le moins que l'on puisse dire .

Jarod a écrit:

De mon côté, je pense que non. Mais je préfère payer un point de plus de TVA plutôt que des impôts sur mes revenus ou sur mes transmissions.

tu as fait le calcul?

Prenons des cas simple :

1) un cadre seul qui gagne 35 000 € brut par an. Il gagne donc environ 27 000 net avant impot. (environ 24% de taxe salariale)Il paie environ 2 000 € d'impot. Supposons qu'il epargne 100€ par mois. Il consomme donc environ 24 000 € par an. Avec la TVA à 19,6 et a 5,5, on va supposer qu'en moyenne sur les 24 000 euros de consommation, 12% part en TVA. Soit environ 2 880 € de TVA! Augmenter la TVA de 1 point, le condamnerait donc dans ces 24000 € à depenser 13 points en TVA, soit 3 120 euros. D'ou un differentiel de 240 euros par an, (soit 20 euros de perte seche par mois). Augmentation des impots equivalente : 1,2 %

economies - pertes = + 980 euros par an
part de la TVA dans le salaire net: avant : 10,7 % apres : 11,6 %

2) un manutentionnaire avec une femme mére au foyer et 2 enfants qui gagne le smic 18 000 euros brut. Il gagne donc 14 500 euros net par mois (environ 20 % de charge salariale). Il ne paie pas d'impot et n'arrive à économiser que 20 euros par mois. Il touche l'APL (350 euros par mois) et les allocations familliales (400 euros par mois), soit finalement, à 4 ils consomment donc 23 000 euros par an. 1 point de plus leur couterait 230 euros par an.

economies - pertes = -10 euros par an!
part de la TVA dans le salaire net: avant : 19 % apres : 20,6 %


3) un gros cadre dans une grande entreprise qui gagne 300 000 euros par an. Il a donc un salaire net de 270 000 euros (charge salariale environ 24%). Il paye environ 75 000 euros d'impôt. Il place et economise 8 000 euros par mois. Il consomme donc pour 100 000 euros par mois. Une augmentation de 1 point de la TVA, lui fait un différentiel de 1000 euros par an!!!

economies - pertes = + 95 000 euros par an!
part de la TVA dans le salaire net: avant : 4,4 % apres : 4,8 %

Et je ne suis pas entré dans le cas des interet sur les credits qui affaiblissent surtout les personnes, les plus nombreuses dans le second cas.

Gimdolf_Fleurdelune a écrit:

Nous devenons un pays moderne et libéral, innovant et dynamique. Comme l'est ce monde. Que tu le veuilles ou pas.

Si ca te plait pas va vivre ailleurs, *édité* Flo .

Tu sais que tu commences à nous g.....r très sérieusement avec tes sempiternelles insultes contre ceux qui ne partagent pas ton point de vue !

Aurais-tu la prétentieux de tout savoir et tous connaître ?

Le Duelliste a écrit:

Ca c'est pas sûr quand même, 1 point ça représente beaucoup d'argent au final. Et surtout c'est très injuste, non ?

Et piquer l'argent de ceux qui travaillent , pour le filer à ceux qui cassent , c'est pas injuste ?

Ben moins, puisque même ceux qui cassent payent la TVA

pourquoi plus injuste ?

Ah mais vous n'avez rien compris, cette TVA est sociale, ça change tout

la TVA sociale est en pleine réflexion et se fera normalement que sur un ou deux secteurs particuliers et non sur toute la consommation !
je pensais aux produits textiles venant de pays ne supportant pas autant de contraintes que nous...comme la chine ou l'inde. Et sur certains produits agricoles venant de pays hors europe afin de prévilégier les producteurs français avant tout . et non contraindre les français vivant dans la précarité de payer plein pot sur toute consommation.....

ça c'est comme la franchise pour la sécu ; les personnes vivant dans la précarité n'auraient pas à la payer ; Bachelot l'avait même confirmer !!!
mais comme les réformes économiques seront fait pour faire BAISSER le taux de précarité ,en baissant la taxation sur le travail..... les personnes aillant une petite paie ou cherchant du boulot pourront augmenter leur pouvoir d'achat en bossant (ex:)50 minutes de plus par jour defiscaliser totalement afin de mieux s'en sortir en fin de mois. et permettre d'embaucher plus facilement puisque si un salarié bosse plus(plafonné) il crée de l'offre qui crée un appel à la demande qui crée à son tour un besoin de main d'oeuvre et donc de l'embauche !

c'est un tout dans les réformes qui amélioreront la vie quotidienne des gens et non en regardant bêtement point par point ! c'est une logique d'ensemble ,une vision moderne qui permet de ne pas perdre nos acquis tels que la sécurité sociale , les vacances payés , et aussi restaurer la CONFIANCE !!! qui a trop laissé place à la méfiance.

La TVA social est une mesure à la limite du crétinisme:

http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2007/02/03/742-tva-sociale-une-bien-mal-redaction