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| | Echec scolaire : feu sur les clichés | |
| | Auteur | Message |
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karg se 2è avertissement
Nombre de messages : 3119 Age : 41 Localisation : Cestas Personnage politique préféré : AWESOM Ô 4000 Parti politique affilié : MDUE: Mouvement Gauchiste Ultralibéral Evolutioniste Date d'inscription : 19/05/2007
| Sujet: Echec scolaire : feu sur les clichés Ven 28 Sep - 1:17 | |
| Echec scolaire : feu sur les clichés
S'il est vrai que le public se complaît dans les ouvrages consacrés aux insuffisances de l'école, aux états d'âme des enseignants et aux doléances des parents, le livre d'Eric Maurin devrait être un échec commercial... Il prend, en effet, le contre-pied de ces lamentations pour montrer le progrès spectaculaire de la démocratisation scolaire et s'en prendre à des clichés qui ralentissent une évolution indispensable à la réalisation d'objectifs économiques et sociaux.
Le caractère singulier de ce travail tient d'abord à la méthode. Quitte à frôler la sécheresse, il se refuse à puiser dans les témoignages subjectifs pour s'appuyer sur des chiffres et des statistiques. Et, au-delà du seul cas français, il évoque les exemples scandinaves, anglais, américains ou australiens. En bref, il procède à une analyse méticuleuse des données à notre disposition pour montrer de façon lumineuse que tous les pays avancés cherchent à diffuser l'enseignement au plus grand nombre possible de leurs enfants et pensent que cette diffusion est une des conditions essentielles du développement économique.
Dans cette perspective, la France n'est certainement pas à l'avant-garde mais peut cependant être fière d'avoir réussi depuis l'instauration du collège unique un formidable bond en avant. En vingt ans, il y a eu une croissance incontestable du nombre des jeunes diplômés et une expansion impressionnante du secteur secondaire comme du supérieur. Au vu des chiffres, il semble tellement évident que la suppression des anciens systèmes de sélection initiale a constitué une véritable avancée économique et sociale que l'on a de la peine à comprendre pourquoi tant de critiques dénoncent aujourd'hui les méfaits de la massification de l'enseignement.
Eric Maurin s'attaque d'abord à la survivance des réflexes élitistes. Certains accusent l'irruption d'une nouvelle population de jeunes d'avoir provoqué une baisse généralisée du niveau moyen des études. On comprend, certes, le désarroi des groupes sociaux qui bénéficiaient d'une sorte de rente scolaire et voient les diplômes devenir accessibles à de nouveaux venus. Mais ceux qui sont touchés ne représentent qu'une goutte d'eau par rapport à ceux qui ont, pour la première fois, cessé d'être condamnés à l'exclusion du monde du savoir. On peut aussi comprendre le trouble d'enseignants qui n'ont plus en face d'eux une population homogène présélectionnée et se plaignent de classes devenues ingérables. Mais cela ne fait sans doute que refléter la non-préparation de ces enseignants, recrutés parce qu'ils étaient avant tout de bons élèves alors que la nouvelle donne exigerait qu'ils soient d'abord de bons pédagogues.
Un deuxième front de résistance se développe chez les malthusiens. Selon eux, il ne sert à rien de former toujours plus de diplômés alors que le marché du travail n'est pas en mesure de leur proposer les postes appropriés : « l'inflation scolaire » transforme l'école en fabrique de chômeurs. L'économiste qu'est Eric Maurin n'a pourtant guère de peine à montrer que la demande en travailleurs qualifiés ne cesse de croître dans tous les pays avancés. Il lui suffit d'ailleurs d'analyser la distribution des revenus pour y trouver une confirmation bien concrète : la détention d'un diplôme va de pair avec l'accès à un pouvoir d'achat élevé.
Reste que l'on ne peut se satisfaire de l'extension de l'enseignement secondaire pour parvenir à une véritable démocratisation. Eric Maurin rappelle lucidement qu'il faudra s'attaquer à tous les maillons de la chaîne. La réforme de l'école maternelle apparaît comme cruciale. Mais, à l'autre bout de la chaîne, c'est la structure de l'enseignement supérieur qui est en cause. Incapable de gérer tous ceux qui y accèdent, il risque de condamner à l'échec une fraction massive des étudiants. D'où l'urgence de s'attaquer à des problèmes difficiles : celui d'une orientation qui ne soit pas une résurgence de la sélection, celui du financement d'études de longue durée, etc.
La prise de conscience de ces difficultés et d'un trop grand nombre d'échecs scolaires amène l'auteur à nous poser des questions plus fondamentales. Il se demande, en particulier, s'il est possible d'arriver à une vraie démocratisation tant qu'un esprit de compétition exacerbée continuera à marquer l'évolution de l'école : « Le seul but commun finit par être, purement et simplement, de réussir mieux que les autres. » Il en résulte que le sort de la majorité des élèves est de se trouver relégués loin du sommet. Il n'y a dès lors rien de surprenant à ce qu'ils rejettent un système scolaire qui ne leur offre pas d'autre avenir.
JEAN DUBOIS | |
| | | Aurélie Modérateur
Nombre de messages : 1166 Age : 38 Localisation : Val d'Oise Personnage politique préféré : Willy Brandt Parti politique affilié : PS Date d'inscription : 19/05/2007
| Sujet: Re: Echec scolaire : feu sur les clichés Ven 28 Sep - 1:42 | |
| Alors ça, je suis désolée de le dire, mais c'est tout aussi stérile que les bouquins déclinologues. Par exemple, il est malhonnête et insensé de nier que la massification de l'enseignement ait entraîné de sérieux problèmes, je regrette. Aujourd'hui, la réalité c'est près de 20%, pour ne pas dire 30% d'élèves qui arrivent en 6ème quasiment illettrés. Ce monsieur n'a pas dû voir beaucoup d'élèves dans sa vie, sinon, il se serait aperçu qu'aujourd'hui, le niveau des élèves a dramatiquement baissé, que l'inculture la plus dévastatrice est de mise, et que tout cela n'est pas vraiment à mettre sur le dos de la formation des enseignants, même si, c'est évident, elle a besoin d'être revue. Je trouve en plus la méthode assez rock 'n'roll: je ne vois pas comment, dans l'éducation, on peut analyser ce qui va ou ne va pas avec de simples comparaisons de statistiques... Bref, ce bouquin, je vais pas le lire quoi. | |
| | | beld Comité éxécutif
Nombre de messages : 6223 Age : 116 Localisation : Gazagrad Personnage politique préféré : Joseph Slatine Parti politique affilié : PRG/Modem Date d'inscription : 19/05/2007
| Sujet: Re: Echec scolaire : feu sur les clichés Ven 28 Sep - 17:50 | |
| - Citation :
- Bref, ce bouquin, je vais pas le lire quoi.
Moi non plus Je rejoins Aurélie. L'école a besoin de réformes, mais il faut faire un constat juste et non tâché par des idéologies d'un coté ou de l'autre. L'échec scolaire, les méfaits du collège et sa dureté psychologique pour certains, je les constate tous l<es jours sur mes élèves. Je vais vous raconter une anecdote d'aujourd'hui : un élève m'a demandé si j'avais des enfants, alors je lui ai répondu en rigolant "Quand je vous vois, j'hésite beaucoup en en avoir" pour vanner un peu. Hé bien il m'a répondu très sérieusement "Mais ils seront pas comme nous" et ça m'a fait mal de voir qu'il avait l'air de le penser profondément. L'égalité des chances c'est un doux rêve, les ados sont mis dans une case sociale et ont leur apprends à ne pas en sortir. C'est ça la réalité. | |
| | | Matthieu Modérateur
Nombre de messages : 517 Age : 41 Personnage politique préféré : N. Sarkozy Parti politique affilié : UMP Date d'inscription : 16/05/2007
| Sujet: Re: Echec scolaire : feu sur les clichés Ven 28 Sep - 18:11 | |
| Arrête beld, j'vais pleurer !
Faut arrêter un peu, regarde dans les collège ambitions réussite le FRIC qu'ils ont... une somme colossale, et je sais de quoi de parle ! et ils détruisent tout, ils n'en profitent pas !!!
Quand aux bons collèges, pour les fils à papa, ceux qui ne sont PAS ambitions réussite, il faut travailller dans des conditions quelquefois précaires et pleurer pour le moindre centimes.
Je peux en parler car j'étais dans les 2 collèges, et j'étais responsable de labo: dans le collège ambition réussite, crédit de physique de 8000 euros. On pouvait faire des trucs supers ! mais ils en n'avaient rien à foutre. dans le collège bien; crédit de physique de 250 euros. UNE HONTE. Je ne pouvais que acheter le nécessaire (et encore). | |
| | | beld Comité éxécutif
Nombre de messages : 6223 Age : 116 Localisation : Gazagrad Personnage politique préféré : Joseph Slatine Parti politique affilié : PRG/Modem Date d'inscription : 19/05/2007
| Sujet: Re: Echec scolaire : feu sur les clichés Ven 28 Sep - 18:15 | |
| Et ? Je te parle pas de moyen, d'autres pays font mieux avec autant de sous, je parle d'échec de notre soit disant collège unique. Ls élèves en échec le savent et sont rangé dans la case : mauvais élève perturbateur, et ils y restent. Pauvre ou riche. ZEP ou pas, ce n'est pas le problème, et je suis pafaitement conscient que les non ZEP peuvent être terribles.
Cette année j'ai des sciences à faire à des CAP, sans salle, sans matos... l'argent est mal réparti ou mal utilisé. | |
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