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 Howard Roark, discours d'un individualiste

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deniserp
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Howard Roark, discours d'un individualiste Empty
MessageSujet: Howard Roark, discours d'un individualiste   Howard Roark, discours d'un individualiste EmptyLun 27 Aoû - 18:24

Citation :
…”Il y'a des milliers d'années, un homme fit du feu pour la première fois. Il fut probablement brûlé vif sur le bûcher qu'il avait allumé de ses propres mains. Il fut considéré comme un malfaiteur qui avait dérobé à un démon un secret que l'humanité redoutait. Mais, grâce à lui, les hommes purent se chauffer, cuire leurs aliments, éclairer leurs cavernes. Il leur laissa un don inestimable qui chassa les ténèbres de la terre. Des siècles plus tard, un autre homme inventa la roue. Il fut probablement écartelé sur cette roue qu'il avait enseigné à ses frères à construire. Il fut considéré comme un transgresseur qui s'aventurait dans un domaine interdit. Mais, grâce à lui, les hommmes purent voyager dans toutes les directions. Il leur laissait, lui aussi, un don d'une valeur inestimable et avait ouvert pour eux les routes du monde.

Cet homme-là, le pionnier, le précurseur, nous le retrouvons dans toutes les légendes que l'homme a imaginées pour expliquer le commencement de toutes choses. Prométhée fut enchaîné à un rocher et dépecé par des vautours parce qu'il avait dérobé le feu des dieux. Adam fut condamné à souffrir parce qu'il avait mangé du fruit de l'arbre de la connaissance. Quelle que soit la légende, l'humanité sait obscurément que c'est à ces héros obscurs qu'elle doit sa gloire et que chacun d'eux paya son courage de sa vie.

Et au cours des siècles il y'eut ainsi des hommes qui s'élancèrent sur des voies nouvelles, guidés uniquement par leur vision intérieure. Leurs buts différaient, mais tous avaient ceci en comun : ils s'élançaient les premiers sur une route nouvelle, leur vision était originale et ils recevaient en retour que de la haine. Les grands créateurs : les penseurs, les artistes, les savants, les inventeurs, se sont toujours dressés, solitaires, contre les hommes de leur temps. Chaque grande pensée nouvelle ne rencontra qu'opposition ; chaque grande invention qu'incrédulité. Le premier moteur fut considéré comme une invention répréhensible, l'anesthésie comme un péché, mais les hommes qui avaient inventé tout cela continuèrent d'aller de l'avant. Ils luttèrent ; ils souffrirent, mais ils remportèrent la victoire.

Aucun de ces créateurs n'était inspiré par le désir de servir l'humanité, qui pouvait changer leur routine paresseuse. Sa conviction intérieure était son unique motif. Une oeuvre à accomplir, conçue par lui, exécutée par lui. Que ce fut une symhonie, un livre, un moteur, un système philosophique, un avion ou un building… là était son but et le sens de sa vie, et non pas ceux qui entendraient, liraient ou se serviraient de ce qu'il créait. La création en elle-même et non celui à laquelle elle était destinée. L'oeuvre et non pas les bienfaits qu'en retireraient d'autres hommes. L'oeuvre et non pas les bienfaits qu'en retireraient d'autres hommes. Cette oeuvre qui donnerait forme à sa vérité intérieure, cette vérité qui comptait plus que tout.

Sa vision intérieure, sa force, son courage, il les puisait en lui-même, dans cette entité qui est la conscience de l'homme, car penser, sentir, juger sont des fonctions du moi.

C'est pourquoik les créateurs ne sont jamais dépourvus d'égoïsme. C'est en cela que réside le secret de leur puissance ; ils trouvent en eux-même leurs raisons de créer, leur source d'énergie, leur principe moteur. Le créateur ne sert rien ni personne. Il vit pour lui-même.

Et c'est uniquement en vivant pour lui-même que l'homme est capable de réaliser des oeuvres qui sont l'honneur de l'humanité, car telle est la loi même de la création.

L'homme ne peut se maintenir sur la terre que grâce à sa pensée. Il vient au monde désarmé. Son cerveau est son unique arme. Les animaux se procurent leur nourriture par la force. L'homme n'a ni griffes, ni crocs, ni cornes, ni même une très grande force musculaire. Il lui faut cultiver les aliments qu'il absorbe ou se livrer à la chasse, à la pêche. Pour cela il lui faut des armes, et ces armes sont encore une création de son esprit. Des plus humbles nécessités aux abstractions religieuses les plus hautes, de la roue au gratte-ciel, tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons nous vient d'une fonction que seul l'homme possède… sa faculté de raisonner.

Mais l'esprit est un attribut individuel. Il n'existe rien de pareil à un cerveau collectif. Une décision prise par un groupe d'homme n'est jamais qu'un comprommis ou une moyenne de la pensée de plusieurs. C'est une conséquence secondaire. Mais l'acte premier, le processus de raisonnement, doit être accompli par un individu isolé. Nous pouvons partager un repas entre plusieurs personnes, mais ce repas ne peut être digéré par un estomac collectif, et aucun hommme ne peut, à l'aide de ses poumons, respirer pour un autre. Toutes les fonctions de notre corps et de notre esprit nous sont personnelles. Nous ne pouvons ni les partager, ni les transférer.

Nous héritons du produit de la pensée des hommes qui nous ont précédés. De la roue, nous faisons une charette, puis une auto. Cette auto se transforme en avion. Mais en réalité, tout cela n'est rien d'autre que la résultante d'une pensée. Or la faculté créatrice ne peut être ni donnée, ni reprise, ni partagée, ni empruntée, elle appartient en propre à un individu. L'oeuvre qu'il créé appartient au créateuir. Certes, les hommes apprennent beaucoup les uns par les autres, mais ce qu'uin homme ne peut donner à un autre, c'est la capacité de penser par lui-même.

Rien n'est donné à l'hommme sur la terre. Tout ce qui lui est nécessaire, il lui faut le produire. Et c'est là que l'homme se trouve en face de cette alternative : ou vivre du travail indépendant de son propre esprit, ou n'être qu'un parasite nourri par l'esprit des autres. Le créateur s'exprime, le parasite emprunte. Le créateur affronte la vie directement, le parasite à l'aide d'intermédiaires.

Le but du créateur est la conquête des éléments ; le but du parasite est la conquête des autres hommes.

Le créateur vit pour son oeuvre. Il n'a pas besoin des autres. Son véritable but est en lui-même. Le parasite vit par dépendance. Il a besoin des autres. Les autres hommes sont pour lui le principe moteur.

Le besoin le plus profond du créateur est l'indépendance. L'esprit humain ne peut travailler sous la contrainte. Il ne peut être plié, sacrifié ou subordonné à des considérations quelles qu'elles soient. Et c'est pourquoi ses relations avec les autres hommes sont, pour le créateur, secondaires.

Le besoin profont du parasite est d'assurer ses biens avec les autres hommes. Il met au-dessus de tout les relations. Il déclare à qui veut l'entendre que l'homme est fait pour servir l'homme. Il prêche l'altruisme.

L'altruisme est cette doctrine qui demande que l'homme vive pour les autres et qu'il place les autres au-dessus de lui-même.

Or aucun homme ne peut vivre pour un autre. IL ne peut pas davantage démembrer son cerveau qu'il ne peut démembrer son corops. Mais le parasite s'est fait de l'altruisme une arme pour exploiter l'humanité et détruire les bases mêmes des principes moraux de l'humanité. Tout ce qu'on a enseigné à l'homme détruisait en lui le créateur, car on lui a fait croire que la dépendance est une vertu.

L'homme qui s'efforce de vivre pour les autres est un homme dépendant. Il est lui-même un parasite et transforme ceux qu'il sert en parasites. Rien ne peut résulter de cet échange qu'une mutuelle corruption. L'homme qui, dans la réalité s'approche le plus de cette conception est l'esclave. Si l'esclavage par la force est déjà une chose répugnante, que dire de l'esclavage spirituel. Il reste dans l'homme asservi un vestige d'honneur, le mérite d'avoir résisté et le fait de considérer sa situation comme mauvaise. Mais l'homme qui se transforme en exclave volontaire au nom de l'amour est la créature la plus basse qui existe. Elle porte atteinte à la dignité de l'homme et à la conception même de l'amour. Et telle est cependant l'essence même de l'altruisme.

On a enseigné à l'homme que la plus haute vertu n'était pas de créer mais de donner. Mais comment peut-on donner une chose avant de la créer ? La création vient avant le don, sans cela il n'y aurait rien à donner ; la nécessité intérieure du créateur avant les besoin des bénéficiaires éventuels. Et cependant on nous a appris à admirer l'être de second plan qui dispense des dons qu'il n'a pas créés, en passant par-dessus celui qui a rendu ce son possible. Nous appelons cela un acte de charité, et nous l'admirons davantage que l'acte de création.

Les hommes ont appris également que leur premier souci devait être de soulager les misères des autres hommes. Or la souffrance est une maladie. Si un homme se trouve en contact avec cette maladie, il est naturel qu'il cherche à donner au malade l'aide dont celui-ci a besoin, mais faire de cette acte la plus grande marque de vertu est faire de la souffrance la chose la plus importante de la vie. L'homme en arrive alors à souhaiter les souffrances des autres, afin de pouvoir faire montre de vertu. Telle est la nature même de l'altruisme. Le créateur, lui, n'a pas pour intérêt premier la souffrance, mais la vie. Mais en réalité, l'oeuvre des créateurs a plus fait pour supprimer sur la terre toutes les formes de souffrance, aussi bien morales que physiques que l'altruiste ne peut l'imaginer.

On a égaleent enseigné à l'homme que faire chorus avec les autres est une vertu. Or le créateur est par essence même une homme qui s'oppose aux autres hommes. On a fait croire à l'homme que nager dans le courant est une vertu. Or le créateur est l'homme qui nage contre le courant. Les hommes croient également que vivre en foule est une vertu. Or le créateur est un homme qui vit seul.

On a enseigné à l'homme que le moi est synonymme de mal, et que l'oubli de soi-même est la plus haute des vertus. Mais le créateur est un égotiste dans le sens du mot le plus absolu, car l'homme dépourvu d'égotisme est celui qui ne pense, ne sent, ne juge ni n'agit par lui-même.

Et c'est ici que l'échelle des valeurs a été le plus dangereusement faussée ; que toute liberté a été enlevée à l'homme. C'était ou l'égotisme ou l'altruisme ; l'égotisme étant considéré comme le fait de sacrifier les autres à soi-même, l'altruisme le fait de se sacrifier soi-même aux autres. Ceci liait irrévocablement l'homme à l'homme, ne lui laissant le choix qu'entre deux partis également pénibles, ou souffrir par les autres ou faire souffrir les autres. Et lorsque enfin on eut persuadé l'homme qu'il trouverait ses plus grandes joies dans le sacrifice de lui-même, la trappe se referma. L'homme se vit forcé d'accepter le masochisme comme son idéal, puisque le sadisme était l'unique parti qui s'offrait à lui. Et ce fut là la plus grande tromperie qu'on eût jamais infligée à l'humanité.

Ce fut ainsi qu'on fit de la faiblesse et de la souffrance les bases mêmes de la vie.

Or, en réalité, ce nest pas entre le sacrifice de soi et la domination des autres qu'il s'agit de choisir, mais entre l'indépendance et la dépendance. Entre le code du créateur et celui du parasite. Le code du créateur est bâti sur les besoins d'un esprit indépendant, celui du parasite sur les besoins d'un esprit dépendant. Or tout ce que produit un esprit indépendant est juste et tout ce qui provient d'un esprit dépendant est faux.

L'égotiste dans le sens le plus absolu du terme n'est pas l'hommes qui sacrifie les autres. C'est celui qui a renoncé à se servir des hommes de quelque façon que ce soit, qui ne vit pas en fonction d'eux, qui ne fait pas des autres le moteur initial de ses actes, de ses pensées, de ses désirs, qui ne puise pas en eux la source de son énergie. Il n'existe pas en fonction d'un autre, pas plus qu'il ne demande à un autre d'exister en fonction de lui. C'est là la seule forme de fraternité, basée sur un respect mutuel possible entre les hommes.

L'homme peut être plus ou moins doué, mais un principe essentiel demeure : le degré d'indépendance à laquelle il est arrivé, son initiative personnelle et l'amour qu'il porte à son travail. C'est cela qui détermine et sa capacité en tant que travailleur, et sa valeur en tant qu'homme. L'indépendance est la seule jauge avec laquelle on puisse mesurer l'homme. Ce qu'un homme fait de lui-même et par lui-même et non ce qu'il fait ou ne fait pas pour les autres. Rien ne peut remplacer la dignité personnelle. Et il n'y a pas de dignité personnelle sans indépendance.

Dans les rapports humains tels qu'ils doivent être, il n'existe pas de notion de sacrifice. Un architecte ne peut vivre sans clients, mais cela ne veut pas dire qu'il doive subordonner son travail à leurs désirs. Ils ont besoin de lui, mais ils ne le chargent pas de leur construire une demeure simplement pour lui fournir du travail. Deux hommes échangent leur travail par un libre consentement mutuel, parce qu'ils y trouve l'un et l'autre leur intérêt et que tous deux désirent cet échange. Sinon, rien ne les y oblige. C'est là la seule forme possible de relations entre égaux. Toute autre conception est celle de l'esclave au maître ou de la victime à son bourreau..."

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