deniserp Modérateur
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| Sujet: Un vent nouveau souffle des Etats-Unis, mais épargne la Fran Sam 19 Mai - 2:37 | |
| Je remets ce sujet dont on avait commencé la discussion sur l'ancien forum. - Citation :
- 18.05.2007
Un vent nouveau souffle des Etats-Unis, mais épargne la France
L'antiaméricanisme primaire incite certains commentateurs à ne voir dans les Etats-Unis qu'un bloc homogène de pollueurs de masse, irresponsables et égoïstes. Si le protocole de Kyoto a été rejeté par Bush, ainsi que par le Canada et, plus récemment, par l'Australie qui le trouvaient inutile et nocif au développement durable, une vraie prise de conscience de grands acteurs économiques est en train d'avoir lieu. Il s'agit bien plus que d'améliorer l'image de grandes entreprises. Les dirigeants de ces grands groupes savent qu'ils sont les premiers à devoir agir, bien avant les Etats eux-mêmes.
Début mai, la banque Citigroup, numéro 1 mondial, annonçait qu'elle allait consacrer $ 50 Milliardssur les dix prochaines années à des investissements en faveur de l'environnement. Parallèlement, elle va mettre $ 10 Milliards de plus pour réduire ses propres émissions de gaz à effet de serre. D'autres grands groupes bancaires sont sur la brèche pour suivre ce mouvement et devenir de vrais acteurs responsables de l'environnement, autant concernant leurs propres émissions que dans leurs investissements.
Aujourd'hui, Bill Clinton a réuni $ 5 Milliards pour moderniser les immeubles de 16 grandes villes dans le monde. Paris , qui n'est pas dans la liste, a tout de même envoyé un représentant au C40 qui a réuni 40 maires ou représentants de maires à New York. La fondation Bill Clinton part d'un principe clair : "Le réchauffement climatique est un problème global qui a des solutions locales". Les $ 5 Milliards viseront à rendre d'anciens immeubles conformes à des normes environnementales exigeantes. Cinq banques et quatre entreprises spécialisées dans les services énergétiques sont partenaires de ce projet ambitieux. L'enjeu est essentiel car l'immobilier consitue la plus grande part de la pollution émise dans les grandes villes.
Si on estime à 40 % la part des émissions de carbone et de gaz à effet de serre des immeubles, ce taux atteint 70 % dans les plus anciennes des grandes villes, dont Paris fait partie. La circulation, elle, ne représente "que" 20 %. Michaël Bloomberg, maire de New York, pense d'ailleurs instaurer un péage urbain dans le centre de Manhattan sur le modèle de Londres. Après Oslo et Singapour, ce principe tend à se généraliser dans les grandes métropoles.
Nous sommes loin des couloirs de bus Delanoësques et autres fadaises sans impact réel (voire dangereuses), mais dont l'utilité essentielle consiste à manipuler l'opinion. Si Paris parvient à mobiliser ses acteurs économiques locaux dans un esprit de liberté et de responsabilité, une vraie dynamique peut démarrer; qui plus est créatrice d'emploi et de richesse Sources : http://aurel.hautetfort.com | |
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