La gauche plurielle a laissé place à la gauche plus rien

Citation :

"Aujourd'hui, à partir de cette situation, nous avons à refonder, (...) à revenir sur nos valeurs de gauche, à ne pas en avoir peur (et) à défendre nos convictions", a estimé Noël Mamère sur Europe-1. Pour lui, "à force d'aller sur le terrain des autres, nous avons fini par perdre notre âme".

Noël Mamère a aussi estimé que les difficultés de la gauche avaient "commencé peut-être avant 2002 avec l'échec de Lionel Jospin" à la présidentielle. Pour s'en sortir, "il faudra peut-être que les caciques de la gauche mettent les couteaux au placard".

Concernant son propre parti, le député-maire de Bègles a jugé que "l'urgence est aux législatives" et que "la seconde urgence est à la refondation du corpus idéologique des Verts". Il a fait part de son intention de participer à cette refondation avec les autres dirigeants écologistes. "Si ça n'arrive pas, il faudra regarder comment on peut construire un grand parti de la gauche dans lequel les Verts puissent jouer leur rôle."

En attendant, il a insisté sur la nécessité pour les Verts d'appliquer le "désistement républicain" en faveur des candidats de gauche les mieux placés pour le second tour des législatives, "à part quelques exceptions", dans des circonscriptions "où on peut trouver chez les Verts ou chez les socialistes des gens qui ne se comportent pas bien". AP

Jarod a écrit:

"Nous sommes passés de la gauche plurielle à la gauche plus rien"

Malheureusement, il a pas fondmentalement tort...

Oui il a raison

D'où ma sempiternelle question : c'est quoi être de gauche, aujourd'hui ?

La gauche si tu prend le parti c'est un peu vide les idées elles sont toujours la

Gimdolf_Fleurdelune a écrit:

D'où ma sempiternelle question : c'est quoi être de gauche, aujourd'hui ?

En tout cas, ce n'est pas forcément se reconnaître dans un parti.. ca s'est sûr...

Je vais essayer de resumer ce que pour moi (et ca n'engage que moi bien sur) veut dire "être de gauche" :

Déjà, je pense que quelqu'un qui se dit de gauche (par conviction et pas par facilité!!) a automatiquement du mal à se définir parce que pour lui la gauche est exigeante envers la société et envers elle-même. En fait, il n'est pas fan pas des solutions simplistes...

Il ne recherche pas par son bulletin de vote seulement les conditions du bien-être individuel. Il recherche le bien pour tous, le bien commun. Or il est devenu de plus en plus difficile pour lui de définir ce que constitue le bien commun parce qu'il n'accepte pas que la définition du bien soit dictée par quelque autorité que ce soit. A contrario, la droite a beau jeu parce qu'elle ne prétend pas vouloir imposer une vision unique du bien commun, mais seulement la liberté. (je me trompe?)

Par conséquent, ne voulant pas se laisser imposer une définition du bien commun, il se sent pousser à ressentir que le bien commun correspond à ce qui permet de répondre à des besoins individuels et de favoriser l'exercice de la liberté, et en même temps de résoudre les problèmes que nous avons en partage au sein d'une société, d'une nation ou du monde. Il ne peut être défini par conséquent que par une délibération ouverte fondée sur l'égalité de droit entre individus. Par corrollaire, pour lui, la gauche ne peut pas se définir à partir d'un ensemble de politiques prédéterminées qui constitueraient à ses yeux le bien commun. Son avenir réside, au contraire, dans sa capacité à proposer des mécanismes de définition collective du bien.

Mais il est aussi convaincu que la liberté n'est pas une notion endémique de la droite. Il se rappelle que la gauche, en Occident, a toujours prétendu au contraire vouloir libérer les populations des tyrannies qui les opprimaient. Il se plaît, par aussi à affirmer que le principal combat de la gauche sera, au cours des prochaines années, de protéger la liberté, la liberté de tous, contre les divers conservatismes qui sont à l'oeuvre, et qu'on ne peut pas repenser la gauche (car elle en a besoin!!!) si on la voit comme le creuset d'une idéologie programmatique, collectiviste et moraliste.

Par suite, l'homme de gauche que je suis, sait que tout cela représente une position insécurisante et extrêmement exigeante, plus difficile à défendre dans un clip de 15 secondes à la télévision que le simplisme d'un Stephen Harper ou d'un George W. Bush ou même dans un débat de 2 heures face à Nicolas Sarkozy. Contre le simplisme des slogans de la droite, un simplisme de gauche sera toujours perdant. Contre le simplisme, un homme de gauche ne peut opposer que la complexité.

Je sais aussi que pour un tacticien partisan, ce n'est pas facile. Mais c'est la seule politique qu'il juge satisfaisante.

Krimat a écrit:

La gauche si tu prend le parti c'est un peu vide les idées elles sont toujours la

C'est clair : nationalisations, réquisitions, taxation des ménages moyens, financement de l'assistanat, etc.

Cf. le programme législatif du PS

Jarod a écrit:

Krimat a écrit:

La gauche si tu prend le parti c'est un peu vide les idées elles sont toujours la

C'est clair : nationalisations, réquisitions, taxation des ménages moyens, financement de l'assistanat, etc.

Cf. le programme législatif du PS

requisition des logements vides, perso je suis pour : C'est autorisé par la loi, et ca permettrait de bien casser les prix de l'immobilier, ca ferait pas de mal...

Jarod a écrit:

Krimat a écrit:

La gauche si tu prend le parti c'est un peu vide les idées elles sont toujours la

C'est clair : nationalisations, réquisitions, taxation des ménages moyens, financement de l'assistanat, etc.

Cf. le programme législatif du PS

Au fait pour GDF qelle est la position de Sarko?
Hein?
En 2004, Ministre de l’économie, il ouvre le capital de GDF et EDF, il promet de ne pas privatiser.

En 2006, Ministre de l’intérieur, il soutient la privatisation de GDF et sa fusion avec Suez

En 2007, Ministre sortant et candidat permanent, il est question aujourd'hui dans le camp de Sarkozy, de vendre GDF aux puissances gazières de l’Algérie agissant en sous-main pour le géant Russe GazProm.

C’est à ne plus rien y comprendre.

A l’heure où l’Europe vient enfin de prendre l’engagement fort d’une part d’économiser 20 % d’énergie , et d’autre part de consommer d’ici 2020 au moins 20 % d’énergie renouvelable. A l'heure aussi de la hausse importante du prix des matières premières, et alors que les autres pays veulent conserver, comme la Russie par exemple, le caractere public du secteur des services publics énergétiques.

A l’heure où nos entreprises encore publiques font d’énormes bénéfices au détriment des tarifs publics que payent les entreprises et les ménages.

Sans se soucier de tout ça, Nicolas Sarkozy une fois de plus improvise des solutions, change de pied.

C’est une stratégie de fuite dangereuse.

Il nous a fait le coup pour EDF, il nous a fait le coup pour Airbus, il nous fait le coup pour GDF.

Un candidat qui prétend vouloir tout diriger, mais change d’avis en permanence, dossier après dossier, jour après jour dans le domaine de l’énergie ou de l’industrie, c’est un danger bien plus grand pour l’économie du pays et pour l’emploi qu'une candidate qui est certes limitée sur la question, mais veut, elle, respecter le role du premier ministre et du gouvernement.

La question est simple : Nicolas Sarkozy affirme qu'il veut parler de tout, programme contre programme. Alors pourquoi refuse-t-il de dire clairement ce qu'il veut faire pour EDF et GDF ?

A ce que je sache, GDF est toujours dans le giron public à l'heure actuelle.

Jarod a écrit:

A ce que je sache, GDF est toujours dans le giron public à l'heure actuelle.

Et il va le laisser?

On verra bien. Personnellement, je suis pour un rapprochement SUEZ-GDF afin que l'entreprise franco-belge ne disparaisse pas au profit d'ENEL qui n'a aucun projet industriel.

Jarod a écrit:

On verra bien. Personnellement, je suis pour un rapprochement SUEZ-GDF afin que l'entreprise franco-belge ne disparaisse pas au profit d'ENEL qui n'a aucun projet industriel.

Oui mais a ce qu'il me semble pour convaincre les actionnaires de SUEZ, il va falloir mettre serieusement la main à la poche... la parité des cours étant ce qu'elle est...

Les actionnaires de SUEZ ne sont plus à convaincre car ils savent très bien que si ENEL met la main sur leur entreprise, alors celle-ci sera demantelé et sera utilisé pour des fins financières et non pour un projet industriel.

Jarod a écrit:

Krimat a écrit:

La gauche si tu prend le parti c'est un peu vide les idées elles sont toujours la

C'est clair : nationalisations, réquisitions, taxation des ménages moyens, financement de l'assistanat, etc.

Cf. le programme législatif du PS

VOILA LES RAISONS POUR LESQUELLES JE NE SUIS PAS ADHERANTE DE GAUCHE !!! ET QUE JE NE LE SERAIS JAMAIS !!!

Je pense que sur les nationalisations vous avait 20 ans de retard.

Sinon, Mamère a eu un bon mot, dommage que lui même soit aussi un looser.

aline a écrit:

Jarod a écrit:

Krimat a écrit:

La gauche si tu prend le parti c'est un peu vide les idées elles sont toujours la

C'est clair : nationalisations, réquisitions, taxation des ménages moyens, financement de l'assistanat, etc.

Cf. le programme législatif du PS

VOILA LES RAISONS POUR LESQUELLES JE NE SUIS PAS ADHERANTE DE GAUCHE !!! ET QUE JE NE LE SERAIS JAMAIS !!!

C'est pas des idés ca

La gauche nous montre son vrai visage, les débordements d'orgueils des uns et des autres qui veulent être les chefs, le peuple n'est pas leur priorité comme ils tentent de nous le faire croire, mais leurs intêrets avant tout.
Il aurait pu être si simple que l'extreme gauche s'unisse, car finalement quand j'entendais Schivardi, Arlette, Besancenot, Bové et Buffet, j'avais 5 echos identiques, leur prgramme ne variait pas d'un yota a tous les cinq, mais seulement au dela des programmes, nos chers défenseurs des pauvres gens et des valeurs humanistes, étaient plus concentrés sur leurs interets propre, qui ont donné lieu a des gueguerres de petits chefs révolutionnaires...

Juste pour dire que j'adore le titre de ce topic

Loupiac a écrit:

La gauche nous montre son vrai visage, les débordements d'orgueils des uns et des autres qui veulent être les chefs, le peuple n'est pas leur priorité comme ils tentent de nous le faire croire, mais leurs intêrets avant tout.
Il aurait pu être si simple que l'extreme gauche s'unisse, car finalement quand j'entendais Schivardi, Arlette, Besancenot, Bové et Buffet, j'avais 5 echos identiques, leur prgramme ne variait pas d'un yota a tous les cinq, mais seulement au dela des programmes, nos chers défenseurs des pauvres gens et des valeurs humanistes, étaient plus concentrés sur leurs interets propre, qui ont donné lieu a des gueguerres de petits chefs révolutionnaires...

C'est vrai que ca me file un peu la honte en ce moment....

Heureusement que j'ai eu l'intelligence de ne pas cautionner tout ca avec une adhésion...