Le numéro 2 des Farc en appelle Sarkozy

Citation :: PARIS (Reuters) - Paul Reyes, le numéro 2 de la guérilla colombienne, demande à Nicolas Sarkozy d'intervenir en faveur de la création d'une zone démilitarisée permettant un échange de prisonniers, dont Ingrid Betancourt.

"Les Farc répètent à nouveau au président Nicolas Sarkozy et au peuple français leur engagement formel à parvenir à un échange de prisonniers pour lequel la démilitarisation des municipalités de Florida et de Pradera est indispensable", déclare-t-il dans un entretien à l'agence colombienne Anncol.

Paul Reyes ajoute que "les bons offices" du président français seront "déterminants pour obtenir le retour chez elle de doña Ingrid et d'autres prisonniers."

Soulignant que le président colombien Alvaro Uribe est un "ennemi acharné de l'échange" humanitaire, le numéro 2 des Forces armées révolutionnaires de Colombie réaffirme la volonté de la guérilla de rencontrer des émissaires des gouvernements français, suisse et espagnol.
Ces trois pays avaient proposé en 2005 des négociations à Pradera et à Florida, dans une zone démilitarisée de 480 kilomètres carrés qui restait à créer, en vue d'un échange humanitaire d'otages contre des guérilleros incarcérés.

Une centaine de personnes se sont mobilisées mercredi à Paris pour réclamer la libération d'Ingrid Betancourt, otage depuis 63 mois des Farc.

Les enfants de la franco-colombienne estiment que le nouveau président français est "déterminé à faire libérer" leur mère, car "il y a une véritable volonté politique".
La famille d'Ingrid Betancourt a été reçue vendredi dernier par Nicolas Sarkozy.

Mardi, il a rappelé à un envoyé spécial du président colombien que la France était opposée au recours à la force pour libérer l'otage.

Y'aura t'il un dénouement heureux pour Ingrid Betancourt et sa famille ?