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| Sujet: Education : les syndicats sortent les stylos piques Jeu 23 Aoû - 20:24 | |
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Education : les syndicats sortent les stylos piques
Beau tollé de rentrée. L’annonce par le ministre de l’Education Xavier Darcos de la suppression de plus de 11.000 postes à la rentrée 2008 a provoqué, jeudi, la colère du monde syndical. «Après plusieurs années de purge», voici venue l’heure de la «saignée» a protesté le Sgen-CFDT. Principal syndicat du secondaire, le Snes a dénoncé «un projet qui ne peut être vécu que comme une véritable agression contre l’Education nationale» et a promis une «réponse la plus unitaire possible». Les grandes fédérations de l’Education vont se retrouver le 30 août. Mais avant de décider quoi que ce soit, elles vont certainement attendre la rentrée afin de connaître l’état d’esprit de leurs troupes. «Xavier Darcos a limité les dégâts alors que l’on parlait en juillet de 17.000 suppressions de postes, explique à Libération Gérard Aschieri, patron de la FSU, principale fédération de l’éducation. Mais on ne peut évidemment pas s’en satisfaire. Toutes les perspectives d’amélioration ont désormais disparu et les inégalités entre établissements, et donc entre élèves, vont se creuser. Au-delà des raisonnements comptables et des chiffres, il faut avoir un vrai débat politique sur l’école.»
A l’origine dans le cadre de la réduction de la fonction publique prévue dans le budget 2008, on avait annoncé le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, ce qui, mathématiquement, donnait 17.000 suppressions dans l’Education. Finalement, ce sera un sur trois. Xavier Darcos, qui avait annoncé dès juillet un «ordre de grandeur de 10.000», peut aujourd’hui se prévaloir d’avoir évité le pire à son ministère. Le ministre, qui multiplie ces jours-ci les interviews, notamment dans Paris-Match, ne s’en prive pas. Il estime ainsi que l’impact devrait être minime si l’on rationnalise les effectifs. «Un peu moins de 1% du nombre global de fonctionnaires» dans l’Education sera supprimé, a-t-il expliqué jeudi sur LCI, 80% des postes supprimés dans sont des enseignants, les autres étant du personnel administratif. Toutefois, «nous aurons 750 professeurs nouveaux dans le premier degré», a-t-il ajouté, plein d’allant. Selon Xavier Darcos, ces suppressions ne devraient pas «entraîner une diminution de la qualité du service» public d’éducation.«Il ne faut pas inquiéter les familles inutilement», a-t-il assuré à LCI. Il a aussi rappelé que que le chiffre de 11.200 suppressions de postes concernait le public (9.800) et le privé (1.400).
Les syndicats ont une analyse radicalement différente. Pour eux, la brutale réduction prévue en 2008 s’ajoute à des années de compression. Pour cette rentrée 2007, on estime déjà entre 6.000 et 8.000 les suppressions de poste, essentiellement dans le secondaire où le nombre d’élèves diminuent – seuls le nombre d’écoliers du primaire est en hausse continue depuis quelques années.
A la rentrée 2008, pour la même raison, le secondaire devrait assumer l’essentiel des coupes. Selon le Snes, 9.170 emplois vont disparaître «ce qui est sans précédent». La grande majorité de ces coupes – 8 770 – devrait concerner le personnel enseignant, les autres touchant des administratifs. «Personne ne peut raisonnablement défendre qu’une telle ponction ne peut être sans conséquence sur l’offre de formation», souligne le Snes.
Le gouvernement n’a pas dit concrètement où il pensait trouver ces 11.200 postes en surplus. Le ministre, ainsi que Nicolas Sarkozy, se sont contentés de faire des allusions. Pour Luc Bérille, secrétaire général du syndicat SE-Unsa, les conséquences vont se faire sentir dans trois directions. «Il y a le risque de voir réduire les heures d’enseignement, estime-t-il. La suppression d’une heure dans une discipline au lycée revient à économiser l’équivalent de 2500 emplois».
Luc Bérille estime aussi que l’on pourrait voir disparaître des options rares et qu’elles n’existent plus que dans un seul établissement de la ville. Enfin certaines filières des lycées professionnels, qui reviennent très cher, pourraient aussi être supprimées. «Au final on aura des classes plus surchargées, et de moindres possiblités de dédoubler des classes, alors qu’officiellement on doit pouvoir aider les élèves individuellement pour que tous puissent réussir: l’inverse de l’objectif affiché.» Libération, le 23/08/07 |
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beld Comité éxécutif
Nombre de messages : 6223 Age : 116 Localisation : Gazagrad Personnage politique préféré : Joseph Slatine Parti politique affilié : PRG/Modem Date d'inscription : 19/05/2007
| Sujet: Re: Education : les syndicats sortent les stylos piques Jeu 23 Aoû - 21:00 | |
| Ca promet une rentrée sympa... | |
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Anna Invité
| Sujet: Re: Education : les syndicats sortent les stylos piques Jeu 23 Aoû - 21:15 | |
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| Sujet: Re: Education : les syndicats sortent les stylos piques | |
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