Nicolas Sarkozy au Tour de France

Citation :: NICOLAS Sarkozy ne va pas se priver de ce « petit bonheur ». Le Tour de France, c'est sa madeleine à lui. Une passion qui l'habite depuis qu'il est enfant. Le chef de l'État ne se lasse pas d'évoquer les exploits de Jacques Anquetil et de Raymond Poulidor qu'il suivait à la télévision dans un bar-restaurant à Pontaillac, près de Royan, où la famille Sarkozy passait ses vacances.

« Cela fait partie des petits bonheurs des Français », répète aujourd'hui celui qui est devenu président de la République. Inconditionnel de la Grande Boucle et adepte de la petite reine, le chef de l'État assistera aujourd'hui, dans les Alpes, entre Val-d'Isère et Briançon, à l'un des sommets de l'édition 2007 avec notamment le franchissement du mythique col du Galibier. Nicolas Sarkozy suivra l'étape en compagnie de Christian Prudhomme, directeur du Tour, et de Patrice Clerc, le président d'Amaury Sport Organisation (ASO).

Ce sera l'occasion pour lui d'affirmer, une nouvelle fois, son soutien à une épreuve minée par les problèmes du dopage et dont certains n'hésitent plus à demander à l'arrêt. « Cela fait quarante ans que je regarde le Tour à la télévision et quinze ans que j'assiste chaque année à une étape. Je ne vais pas changer mes habitudes », répond sans varier d'un iota Nicolas Sarkozy.

Sa présence demain est exceptionnelle. Jusqu'à présent, les présidents se déplaçaient uniquement lorsque le Tour traversait leurs fiefs électoraux. Ce fut le cas pour Jacques Chirac, en 1998, lorsque la Grande Boucle fit une halte en Corrèze, en pleine affaire Festina.

Le vélo et Sarko, c'est d'abord une longue histoire d'amour. Outre sa passion pour les exploits des champions (son préféré est Thierry Marie, spécialiste des échappées solitaires), le président a longtemps été un pratiquant assidu. Toujours membre du Vélo-Club de Neuilly, Nicolas Sarkozy avoue avoir cessé les longues sorties de quatre heures en vallée de Chevreuse. On ne le voit plus guère autour de l'hippodrome de Longchamp en compagnie de son ami Michel Drucker, autre fan de la petite reine. Il y a quelques années, le futur président en avait fait sa principale activité estivale au point de se lancer, un jour, dans un raid La Baule-Redon pour aller voir... Alain Madelin.

Un profil de cycloroutier

Depuis, faute de temps, il s'est rabattu sur le jogging. Et pourtant, ses amis lui répètent qu'il a plutôt le profil, vu la taille de ses cuisses, du cycloroutier. Le président a, du reste, une belle collection de vélos, dont certains lui ont été offerts par des champions.

Nicolas Sarkozy peut compter sur quelques amitiés solides dans le milieu du vélo. Richard Virenque d'abord, qui était membre de son comité de soutien pendant la campagne présidentielle et avec qui il a même partagé quelques kilomètres à vélo dans l'arrière-pays niçois. L'ancien patron du Tour Jean-Marie Leblanc figure aussi parmi les fidèles du chef de l'État.

« Jean-Marie est un ami », confie Sarkozy qui l'avait même incité - en vain - à se lancer en politique pour les législatives. Il est vrai que Sarkozy a donné plus d'un coup de main aux organisateurs du Tour au moment où l'épreuve était en pleine tourmente. En 2004, il était au départ à Liège pour soutenir le champion américain Lance Armstrong, ciblé par des rumeurs de dopage.

« Ce qui plaît à Sarko dans le vélo, c'est la douleur. Il aime ce sport qui réussit à ceux qui résistent le mieux au mal », résume un de ses compagnons de route.