Nicolas Sarkozy ne se voit pas en homme de la droite dure
Nicolas Sarkozy se définit comme le candidat d'une "droite républicaine enfin décomplexée" et récuse l'image d'homme de la droite dure, atlantiste, et à la fois pro-israélien et pro-américain.
"Cette perception n'est évidemment ni fidèle ni juste", déclare le candidat de l'UMP dans une interview au quotidien israélien Jerusalem Post.
"J'ai voulu être le candidat d'une droite républicaine enfin décomplexée de ne pas être la gauche, d'une droite sûre de ses valeurs: le travail, l'autorité, la primauté de la victime sur les délinquants, l'effort, le mérite, le rejet de l'assistanat, de l'égalitarisme et du nivellement par le bas. Cela fait-il de moi un homme de la droite dure ?", demande-t-il.
Nicolas Sarkozy souligne s'être efforcé de faire reculer une insécurité "qui avait littéralement explosé sous le gouvernement de gauche" de Lionel Jospin et affirme avoir obtenu "des résultats significatifs."
En matière économique, le président de l'UMP se présente avant tout comme "un adepte du pragmatisme."
"Je crois aux libertés économiques. Je crois à l'économie de marché. Mais je sais aussi que le marché ne dit pas tout et ne peut pas tout. Je crois au volontarisme politique en matière industrielle et technologique", dit-il.
Nicolas Sarkozy se dit "viscéralement attaché à l'indépendance de la France et de l'Europe vis-à-vis de quelque puissance que ce soit."
"Et je déplore que l'Union européenne ne fasse pas preuve de davantage d'unité, de réalisme et d'autonomie dans ses relations économiques et commerciales avec les autres régions du monde, comme dans sa politique étrangère et de défense", ajoute-t-il.
Néanmoins, Nicolas Sarkozy ne voit pas là "d'incompatibilité avec le fait de considérer les Etats-Unis comme une grande démocratie avec laquelle nous avons beaucoup de valeurs communes et des liens historiques indéfectibles".
De même, il ne voit d'incompatibilité "entre la reconnaissance du droit des Palestiniens à disposer d'un Etat viable et le fait de considérer la sécurité d'Israël comme non négociable."
"Cela fait-il de moi un 'atlantiste', un 'pro-israélien' et un 'pro-américain' ? C'est une lecture qui à tout le moins manque de la plus élémentaire subtilité. La vérité, c'est que ceux qui disent cela sont des anti-Israéliens et des anti-Américains", ajoute Nicolas Sarkozy.