On recherche le capitaine Bayrou, mais où est il ?

François Bayrou, absent de la scène médiatique pendant tout l'été, fait sa rentrée politique devant les adhérents de l'UDF-MoDem à Seignosse (Landes), de vendredi à dimanche.

Le "Forum des démocrates" sera le premier grand rendez-vous du leader centriste avec ses supporters depuis les législatives de juin, où son parti, ayant rompu l'alliance traditionnelle de l'UDF avec la droite, n'a obtenu que 7,61% des voix au premier tour et quatre députés.

Plus de 2.500 personnes sont attendues à ces journées, parmi lesquelles une trentaine de parlementaires. Seront notamment discutées la construction du Mouvement démocrate (MoDem), dont le congrès fondateur doit avoir lieu à l'automne, et les municipales de mars 2008.

Le nouveau parti, déjà très courtisé par la droite comme par la gauche, devrait avoir des listes autonomes dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Lille...

"Le moment est venu maintenant de se mettre en ordre de bataille, de voir ce que les adhérents attendent en termes d'organisation et de projet", estime Corinne Lepage (Cap 21), partie prenante du MoDem.

Le troisième homme de la présidentielle (18,57% des voix) n'a réagi à pratiquement aucun des sujets d'actualité de l'été.

Un "choix" qu'il explique par la volonté de ne "pas apparaître comme étant en situation de perpétuel affrontement", de "guerilla", en dépit des nombreux "doutes" que lui inspirent les choix du gouvernement, et qu'il a exprimés en ne votant pas la confiance en juin.

Le leader centriste a effectué au début de l'été un mini-tour de France pour voir les nouveaux adhérents du MoDem, tenant dix meetings régionaux, sans la presse. L'UDF-MoDem revendique 45.000 adhésions confirmées.

En dépit du revers essuyé aux législatives, il reste convaincu qu'un centre "indépendant", qui ne soit "pas aligné" sur l'UMP ou le PS, a sa place dans la vie politique française.

Car "le projet néo-conservateur, néo-bonapartiste" de Nicolas Sarkozy "est voué à l'échec, autant que le projet archéo-socialiste", affirme-t-il dans la revue Commentaire à paraître jeudi.

Et s'il a fait savoir qu'il rencontrerait M. Sarkozy jeudi matin, à l'invitation de ce dernier, il a aussi fait comprendre qu'il repousserait toute tentative de "débauchage".

Pour construire son parti à temps pour les prochaines échéances électorales, M. Bayrou va devoir concilier les attentes des nouveaux membres du MoDem, dont certains viennent de la gauche comme l'ex-Vert Jean-Luc Bennahmias, et celles des UDF.

Certains, à l'instar de l'ancien ministre Didier Bariani et du sénateur Jean Arthuis, refusent la disparition de l'UDF et critiquent vivement la gouvernance de M. Bayrou.

"On ne gère pas un parti comme on anime une secte", lance M. Arthuis à l'attention du président de l'UDF-MoDem, dans un entretien au Figaro à paraître jeudi. "Il faut qu'il sorte de sa vision messianique", juge le sénateur, qui n'ira pas à Seignosse.

Jugeant le centre aujourd'hui "totalement inaudible", il appelle à "un rassemblement de tous les centristes au sein de l'UDF", que ce soit "ceux partis en 2002", ceux du Nouveau Centre (ralliés à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle) ou les nouveaux adhérents du MoDem.

Alors que M. Bayrou, soutenu par M. Bennahmias, n'est pas favorable à des "courants" au sein de son futur parti, Mme Lepage préfèrerait que le MoDem prenne une forme "confédérale" où Cap 21, comme l'UDF, conserverait son identité propre.

Mais elle plaide surtout pour "une collégialité de la direction du MoDem".

Bayrou s'est complètement planté.
Il a fait du modem une auberge espagnole vouée à sa personne sur une définition du centre erronnée.
Le centre, ce n'est pas un magma informe où cohabitent les "bonnes" (d'ailleurs, bonnes selon qui?) idées de droite et de gauche.
Le centre c'est une famille de pensée ayant toujours travaillé avec la droite républicaine et qui se réfère à des idées libérales, sociales, humanistes et européennes.
Alors oui, aujourd'hui, les vrais centristes sont éclatés. On en trouve à l'UMP, au Nouveau Centre et (pour combien de temps encore?) au Modem.
Jean Arthuis a raison mais il existe déjà un lieu qui sert de passerelle entre eux:
[url]http://www.société en mouvement.org[/url]

Donc le centre est à droite ?

le vrai oui pas celui de Mr Bus au colza

Le centre est au centre, sinon c'est du centre droit.

bah alors ce centre n'existe pas encore, Bayrou est de centre gauche quoi que le dire du centre serait une insulte et le NC est de centre droit !!

Il n'y a pas de centre centre

Bayrou est à droite, le problème c'est que vous faussez tous la barre en la plaçant très à droite sur certains points.

Le problème est que si l'on regarde la situation politique en Europe, ce que l'on appelle centre-droit en France correspond à la droite chez nos voisins: CDU, Partido popular, Forza italia,...
En France, l'exception vient du gaullisme qui représentait un étatisme de droite.
A noter cependant que les gaullistes actuels (ou se reconnaissant comme tels) ont beaucoup évolué que ce soit sur l'Europe ou le libéralisme, ce qui amène l'UMP à se rapprocher des autres partis de centre-droit (ou de droite, comme on veut) européens et c'est tant mieux.
En définitive, peu importe la terminologie, ce qui compte, ce sont les valeurs que l'on défend et c'est là que Bayrou pêche: Docteur François est libéral en Europe tandis que Mister Bayrou est social-démocrate en France! Comprenne qui pourra!...

Libéralisme et social démocratie ne sont nullement incompatible, bien au contraire, question d'équilibre. Je trouve bien plus abbérant les libéraux conservateurs qui pronnent le jungle économique mais sont ultra fermés sur les progrès sociaux et pratiquent une politique liberticide peu... libérale.

Citation :

Docteur François est libéral en Europe tandis que Mister Bayrou est social-démocrate en France!

Comme l'a dit Beld, en aucune manière ces deux notions sont incompatibles, le libéralisme ce n'est pas l'absence d'état social, c'est plus la liberté d'entreprise, le libre circulation des biens, des personnes, des marchandises, même Hayeck soutenait des niveaux d'imposition de 35% et donc une protection sociale, tous les pays riches ont besoin d'un filet de sécurité sociale..

Ce que vous prenez pour du libéralisme, c'est la droite...