Le président américain George W. Bush aura la semaine prochaine en marge du sommet des pays industrialisés en Allemagne ses premiers entretiens bilatéraux avec son homologue français Nicolas Sarkozy, a indiqué la Maison Blanche mercredi.
M. Bush "se réjouit à l'idée de rencontrer le président Sarkozy en marge du G8 en Allemagne la semaine prochaine", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe.
Il n'a pas précisé la date exacte de cette première rencontre entre les deux hommes depuis que M. Sarkozy a pris ses fonctions mi-mai.
Le sommet du G8 se tient du 6 au 8 juin à Heiligendamm, dans le nord-est de l'Allemagne.
Une grande partie de l'opinion aux Etats-Unis s'attend à une nouvelle relation entre les présidents américain et français. M. Sarkozy a pris ses fonctions avec un a priori favorable aux Etats-Unis, sensibles à son image de dynamisme et de fils d'immigré, et avec la réputation d'être beaucoup plus pro-américain que son prédécesseur Jacques Chirac.
Le désaccord fondamental sur la guerre en Irak avait considérablement tendu les relations entre MM. Bush et Chirac.
Dans sa première réaction personnelle à la victoire de M. Sarkozy, M. Bush avait dit le 10 mai avoir trouvé en lui une "personne très engageante, énergique, intelligente, capable" quand il l'avait rencontré à Washington quelques mois avant la présidentielle française.
"Nous aurons nos différences, nous aurons nos points d'accord, et je me réjouis à l'idée de travailler avec lui", avait-il dit.
Les dispositions favorables vis-à-vis des Etats-Unis sont une matière sensible en France et ses adversaires à la présidentielle les avaient exploitées contre M. Sarkozy.
MM. Bush et Sarkozy risquent ainsi de devoir rechercher le point d'équilibre délicat pour l'image au G8, estiment les experts.
Après l'annonce de sa victoire, M. Sarkozy avait dit aux "amis" américains qu'ils pouvaient "compter sur (l')amitié" des Français et que "la France sera toujours à leur côté quand ils auront besoin d'elle". Mais il avait ajouté que "l'amitié c'est d'accepter aussi que ses amis puissent penser différemment".
Il a promis de faire de la réponse au changement climatique l'une des ses priorités alors qu'il s'agit d'un différend majeur entre les Etats-Unis et l'Europe.
Le sujet devrait occuper une place importante au sommet des pays industrialisés.
La Maison Blanche souligne cependant les multiples domaines de coopération entre la France et les Etats-Unis comme le nucléaire iranien, la situation au Liban et au Proche-Orient.