EADS, première urgence du quinquennat

En visite à Berlin, le chef de l'État a évoqué l'avenir du groupe aéronautique. Il est attendu aujourd'hui à Toulouse par les syndicats au siège d'Airbus, principale filiale d'EADS.

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Citation :: À peine installé à l'Élysée, Nicolas Sarkozy s'est emparé du dossier EADS. Le nouveau président de la République a engagé la discussion sur l'avenir du groupe aéronautique avec la chancelière allemande, rappelant que le sujet était au deuxième rang d'importance dans les relations franco-allemandes, tout de suite après l'Europe. Et pour bien montrer sa détermination, il doit rencontrer aujourd'hui toutes les organisations syndicales du groupe à Toulouse, comme l'ont indiqué FO et la CFDT.

Car il y a urgence. Les tensions entre le camp français et allemand s'exacerbent de jour en jour. Tout fait problème : le plan Power 8, le sort de la participation du groupe dans Dassault Aviation, l'organisation à venir. Candidat, Nicolas Sarkozy s'était prononcé en faveur d'une recomposition du tour de table en faisant entrer des actionnaires privés financiers et un groupe industriel de référence.

Sarkozy a promis que l'état allait recapitaliser EADS.
Bien sur,ce n'est pas une nationalisation partielle!!.
et l'état se désengagera quand l'entreprise sera redressée.
En revendant ses actions sur le marché avec plus value?
Finalement,on n'a jamais trouve mieux qu'un gouvernement de droite pour faire une politique de gauche.

Il fait comme il a fait avec Alstom quoi.

On change pas ~~une équipe~~ un Président qui gagne !

Il prend des risques, ca marche pas à tous les coups.
Alstom d'accord, mais faudrait pas généraliser ces maneuvres...

J'vois pas le problème !

Matthieu a écrit:: J'vois pas le problème !

Le problèmec'est que c'est avec l'argent de l'état déjà hyper endetté.
On augmente la dette de l'état pour époonger la dette d'EADS,en esperant qu'ensuite l'entreprise devienne rentable.
L'euro fort met Boing en état de rafler tous les marchés.Ce n'est pas gagné.

Moui, sans compter que c'est pas très "libéral" cette action étatique. Sarko prend des risques, si ça rate (et le contexte n'est effectivement pas du tout le même que pour Alstom) il risque de désarçonner plus d'un se ses soutiens, et pourrait même fragiliser sa volonté réformatrice: qui comprendrait qu'on demande des concessions aux salariés ou aux fonctionnaires (voire aux autres également) au nom d'une "libération" (c'est la nouveau mot pour "libéralisation") de tel ou tel secteur ou marché, alors que dans le même temps on fait de l'interventionisme.

si mes souvenirs sont exacts , les mêmes oiseaux de mauvaise augure employaient les mêmes arguments pour Alstom !
Il n'y a aucune raison que cela ne marche pas , l'entreprise est viable !

Cela prouve bien que le libéralisme c'est à la mode sauf quand ça n'arrange pas les intérets nationaux.. De toute façon l'aéronautique c'est partout ultra subventionnée de façon indirecte.

Citation :: Il n'y a aucune raison que cela ne marche pas , l'entreprise est viable !

Va dire ça aux 10000 personnes dont les postes vont être supprimés, ça va les réconforter. Sinon il est évident que l'entreprise est viable, notamment parce que comme le dit Beld l'aéronautique est un des secteurs les plus soutenus par l'argent des états (cf. la part militaire des activités de Boeing, véritable pompe à subventions indirectes). Mais justement, le jeu est faussé.

Je pense que sarko a tout à gagner à faire avec EADS ce qu'il avait fait avec Alstom. Je pense que çà peut vite repartir et l'entreprise fera très vite des bénéfices énormes. L'état a tout à gagner... Il est vrai que c'est risqué, mais çà en vaut le coup si çà marche...
Reste à trouver un industriel pour piloter la boite !!!

Matthieu a écrit:: Je pense que sarko a tout à gagner à faire avec EADS ce qu'il avait fait avec Alstom. Je pense que çà peut vite repartir et l'entreprise fera très vite des bénéfices énormes. L'état a tout à gagner... Il est vrai que c'est risqué, mais çà en vaut le coup si çà marche...
Reste à trouver un industriel pour piloter la boite !!!

Tout à fait d'accord !
Et éviter de remettre en place cette direction bi céphale , ce qui complètement imbecille !

L'Alstom nouveau est riche , plein d'ambition .
On a tort d'oublier que c'est dans l'industrie que se crée la richesse . Alstom était au bord de la faillite en 2003 . En 2004, en refusant d'ouvrir des lignes de caution pour les commandes à venir sans recapitalisation massive , alors que les premiers signes du redressement étaient déjà là , les banksters , qui voulaient encaisser de grosses commissions sur la vente d'Alstom par appartement , ont forcé le groupe à augmenter son capital massivement une troisième fois .
L'escercice 2006/2007 qui s'est terminé le 31 Mars 2007 montre qu'Alstom est redressé . Il n'y a plus de dette au bilan d'Alstom à fin Mars 2007 . Le chiffre d'affaires a progressé de +14% , le résultat opérationnel de +40% ( 957 millions d'euros ), avec une marge opérationnelle qui est de 6,7% du CA contre 6% visés .Pour 2007/2008, l'objectif est de dépasser les 7%visés antérieurement , la réalité sera assez proche de 8% , qui étaient visés pour l'exercice 2009/2010 . Alstom a regagné deux ans . Du 31 Mars 2006 au 31 Mars 2007, le carnet de commandes a grimpé de +34%, ce qui assure une grande visibilité à la croissance future d'Alstom , désormais recentré sur l'énergie et les transports .
Les capacités libres d'autofinancement permettent de faire des emplettes , en cas de besoin , mais surtout de payer 0,80 euro de coupon , juste rémunération du risque pris par les actionnaires qui ont sauvé l'entreprise en Juillet 2004.