Jospin: « L’antifascime n’était que du théâtre »

Dans l’émission Répliques du 29 septembre, sur France-Culture, Lionel Jospin était l’invité d’Alain Finkielkraut.
Où l'on apprend que l'antifascisme des années Mitterand n'était que du théatre...
pour ceux qui n'avaient pas deviné

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Bref, l'anti-racisme de gauche n'était qu'un leurre. FNPS, quand tu nous tiens !

Je pensais que Jospin était une plus grande dupe que ça. Au fond, il ne dit pas que des sottises. Il est assez lucide.
On pourrait aller plus loin que lui.
On peut soupçonner que l'avènement du FN sur la scène politique (conséquence de la proportionnelle) n'était pas seulement, et peut-être pas tant une volonté mitterrandienne de jeter un bâton dans les roues de la droite (comme on l'a beaucoup dit), qu'une prévention contre ce qui allait se dire des décennies plus tard sur le vrai visage de Mitterrand et sur un certain visage de la gauche (et non pas sur le visage d'une certaine gauche mais bien sur un certain visage de la gauche).
Il n'empêche que SOS Racisme a plutôt bien marché, au début, et qu'Harlem Désir était vraiment un mec très bien, difficile à critiquer. Comme quoi les choses ne sont pas si simples. Et il est sot de parler du FNPS. C'est gratuit et ça ne veut rien dire. Même si pourtant il y a beaucoup à dire sur le PS...
Jospin dit d'ailleurs, avec ce même souhait de ne pas laisser courir les réductions de mauvaise foi, que le procès en fascisme de Sarkozy est une stupidité (je crois, je n'ai pas récouté la bande.)

marc a écrit:

et peut-être pas tant une volonté mitterrandienne de jeter un bâton dans les roues de la droite (comme on l'a beaucoup dit)

C'est une volontée politique bien marqué et offensive qui empêchait les question légitime que l'on aurait pu se poser avec la gauche plurielle.

Grâce à ça il a réussi à masqué qu'il gouvernait directement avec l'extrême gauche.

Citation :

C'est une volonté politique bien marquée et offensive qui empêchait les questions légitimes...

Tout à fait... Mais je ne pensais pas à ce que tu ajoutes :

Citation :

... questions légitimes que l'on aurait pu se poser avec la gauche plurielle.
Grâce à ça il a réussi à masquer qu'il gouvernait directement avec l'extrême gauche.

Je pensais plutôt à un autre masque. Parce qu'au fond l'extrême gauche, Mitterrand n'a jamais voulu cacher qu'il voulait en faire qqch, l'associer pendant la constitution d'un programme commun dans les 70', la faire entrer dans certains ministères pendant ses quatorze années de règne et la faire fondre comme du chocolat dans la gauche normale. Non, non ! vraiment, je pensais à autre chose.

C'est ce qu'il a fait en mettant des ministres communiste lors de son premier mandat.

Tu dis :

Citation :

C'est ce qu'il a fait en faisant nommer des ministres communistes lors de son premier mandat.

Oui, nous sommes d'accord. C'est d'ailleurs ce que je dis.
Mais à mon avis, ce n'était pas à masquer, ça. Mitterrand n'a jamais voulu masquer qu'il gouvernait (enfin, il ne gouvernait pas, il présidait, c'est pas pareil) avec l'extrême gauche.

Enfin, excuse-moi... J'avoue que je ne comprends pas très bien le sens de ta réplique.

C'était juste pour dire qu'il n'avait cure de l'anti fascisme comme du FN sont ce n'était qu'une mascarade pour pouvoir affaiblir la droite et pouvoir gouverner en donnant des garanties faciles à l'extrême gauche.

Mwais !

Comme tu dis, ce n'est pas une nouveauté que Mittérrand ait gouverner pour le pouvoir et pas vraiment pour autre chose.

Euh... non, j'ai pas dit ça. Tu dois confondre.

Alors c'est moi qui le dit, mais je ne suis pas le seul à le dire.

Oui, d'accord... mais c'était pas vraiment le sujet. D'ailleurs de quoi parlait-on ?
Ah ! oui, Mitterrand, l'extrême gauche...
Euh, voyons, reprenons : peu importe, disais-je que Mitterrand ait voulu intégrer l'extrême gauche, parce qu'il ne s'en est jamais caché.
Là n'était pas le problème.
Le problème, c'était l'autre visage de Mitterrand (un truc qui n'a rien à voir avec l'extrême gauche).

Lequel, il a eu tellement de visage que l'on ne sait même plus si il avait une figure.