Encore une fois, la droite du XXIème siècle se tient en avant garde de son temps, et propose la modernisation des items juridiques en matière de preuve. En l'espèce c'est l'amendement numéro 36 dit "Mariani" du projet de loi n°57 présenté par le Ministre Hortefeux qui fait polémiquer les polémicards.
Ledit amendement dispose que:"par dérogation aux dispositions de l’article 16-11 du code civil, les agents diplomatiques ou consulaires peuvent, en cas de doute sérieux sur l’authenticité ou d’inexistence de l’acte d’état civil, proposer au demandeur d’un visa pour un séjour d’une durée supérieure à trois mois d’exercer, à ses frais, la faculté de solliciter la comparaison de ses empreintes génétiques aux fins de vérification d’une filiation biologique déclarée avec au moins l’un des deux parents."[i/]
L'adage " la Loi protège" prend ici un sens absolu.
En effet le recours aux empreintes ADN est d'usage en matière civile pour la recherche en paternité en cas de conflit ou l'établissement de la filiation, obtention ou suppression de subsides, puis en matière pénale pour enquête ou instruction diligentées à charge et à décharge des affaires criminelles. (L. n° 2005-270 du 24 Mars 2005, art. 93-1). Je tiens ici à référencer certaines notions juridiques trop souvent éludées par le journaliste ou le philosophe de comptoir, nous sommes tous supposés connaître la Loi. Débattons donc de la Loi, mais tenons compte de sa Lettre.
Ces tests biologiques d’empreinte ADN sont un DROIT en plus pour les immigrés et ne visent pas à la répression. En effet le demandeur de visa n’a pas d’obligation mais seulement une opportunité de renforcer la structure de son dossier pour la constitution de son Etat civil ou, le cas échéant des tiers au regroupement familial.Un dossier plus complet, plus oslide, des procédures plus rapides.
Son refus face à la proposition faite par l’agent diplomatique en charge du dossier ne pourrait entraîner que plus de suspicion à l’égard du dossier, on renforce ici le moyen de la preuve.
Les droits de l’hommistes les plus désespérés, abonnés à l’opposition systémique des propositions de droites, n’auront comme idée que d’appeler à l’inconformité constitutionnelle du texte, plus précisément à l’article premier de la Constitution de 1958 : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »
Cet article fait donc bien référence aux citoyens de la République française, rien de plus rien de moins. Alors en quoi peut-on invoquer une inégalité de traitement des citoyens puisque les demandeurs de visa ne sont par définition pas des citoyens français ? D’autre part, comme expliqué plus haut, l’Etat français n’applique pas de traitement inhumains aux demandeurs de visa, mais comme l’ensemble de notre droit civil, pénal et administratif il existe une pléthore de régimes juridiques différents et l’utilisation de la biologie en matière judiciaire concerne aussi bien les citoyens français que les aspirants, dans des dispositions différentes.
« Nous sommes en France », s’exprimaient respectivement M. Badinter à la Chambre Haute et M. Hollande sur France Info. Ah ! Quel argument d’autorité ! « Nous sommes en France », comprenez nous en sommes en France, pays sacré des droits de l’Homme où l’on ne touche à rien , où la politique s’arrête aux niaiseuses frontières des polémiques sur l’emploi et lorsqu’il est question de problèmes de fond, voire de philosophie politique, où la réflexion est de mise alors STOP, La France, pays des Lumières…s’éteint.
La gauche n’éclaire plus grand-chose en ce moment, même Badinter s’enfume dans la plastique démagogique et des effets de manche à vent. Oui nous sommes en France, pays de Voltaire, Descartes, Portalis, Clemenceau, Aron et des JUMP67… et c’est pour cela que notre hygiène philosophique nous pousse à agir en politique, lorsqu’il est nécessaire. Notre pays connaît une rupture, nous la portons. Aristote l’exprimait il y a quelques siècles de cela : « La politique ne passe pas par la connaissance, mais par l’action ».
« La perfection de l'humanité ne sera pas l'extinction, mais plutôt l'harmonie des nationalités: les nationalités vont bien plutôt se fortifiant qu'en s'affaiblissant; détruire une nationalité, c'est détruire un son dans l'humanité », Ernest Renan.
sources : JUMP 67 ; http://www.jump67.com/article00157.html