Nicolas Sarkozy poursuit jeudi sa tournée des capitales européennes par Sofia, où il doit être accueilli en grande pompe, mais sans son épouse Cécilia, deux mois après l'épilogue heureux mais controversé de l'affaire des soignants Bulgares détenus en Libye.
L'épouse du président français, Cécilia Sarkozy, qui a joué un rôle dans la libération des soignants bulgares détenus en Libye, n'accompagnera pas son mari, Nicolas Sarkozy, lors de sa visite jeudi en Bulgarie, a confirmé mercredi la présidence.
"L'action de Mme Sarkozy courant juillet liée à la libération des infirmières bulgares a généré et continue à générer de nombreuses critiques. Mme Sarkozy a été très touchée de l'accueil qui lui a été réservé à l'aéroport de Sofia. Elle ne souhaite pas raviver de nouvelle polémique et n'accompagnera donc pas le président de la République", a indiqué la présidence.
Par souci de "calmer le jeu", Cécilia Sarkozy n' accompagnera pas son mari à Sofia, selon des sources proches de l'Elysée. C'est donc le président seul qui devrait rencontrer jeudi les infirmières et le médecin libérés il y a deux mois, et recevoir des mains de M. Parvanov la plus haute distinction bulgare, la "Stara Planina", promise aussi à son épouse, pour services rendus au pays.
Après la Hongrie il y a quinze jours, la deuxième étape de la revue d'effectif engagée par le chef de l'Etat français avant de s'installer, le 1er juillet 2008, aux commandes de l'Union européenne (UE) prendra pour ses hôtes bulgares une saveur toute particulière.
En plus d'un pair, le président Guéorgui Parvanov reçoit aussi celui dont le "courage exceptionnel", le "caractère" et "la vraie attitude de leader", selon ses propres mots, ont accéléré la libération le 24 juillet des cinq infirmières et du médecin bulgares incarcérés pendant huit ans dans les geôles libyennes. Sitôt installé à l'Elysée, Nicolas Sarkozy s'était saisi du sort des six praticiens, condamnés à mort pour avoir, selon Tripoli, délibérément inoculé le virus du sida à des enfants libyens.
Si l'affaire des infirmières en fait un peu plus qu'un banal rendez-vous diplomatique, le voyage à Sofia de Nicolas Sarkozy, le premier d'un président français depuis 1994, sera d'abord l'occasion d'aborder les questions européennes, tient à rappeler l'Elysée.
L'ordre du jour figure ainsi "un point de situation" des travaux de la Commission intergouvernementale (CIG), chargée de rédiger le traité simplifié qui doit remplacer la défunte constitution européenne. "L'occasion pour le président", selon son porte-parole David Martinon, "d'évoquer sa proposition d'un groupe des sages destiné à réfléchir à l'avenir de l'UE".
Sur le front bilatéral, la France doit profiter de ce séjour pour proposer à la Bulgarie un "partenariat" en matière de construction navale, si le nouvel adhérent de l'UE confirme l'achat de quatre bâtiments militaires, selon son ambassadeur à Sofia, Etienne de Poncins. Retenue en 2005 par le ministère bulgare de la Défense, l'offre de Paris, d'un montant de 750 millions d'euros, bute toujours sur les difficultés budgétaires de Sofia.
Lors de sa visite, Nicolas Sarkozy doit enfin prononcer à l'université Saint-Clément d'Ohrid un "discours à la jeunesse bulgare".
En plus d'un pair, le président Guéorgui Parvanov reçoit aussi celui dont le "courage exceptionnel", le "caractère" et "la vraie attitude de leader", selon ses propres mots, ont accéléré la libération le 24 juillet des cinq infirmières et du médecin bulgares incarcérés pendant huit ans dans les geôles libyennes. Sitôt installé à l'Elysée, Nicolas Sarkozy s'était saisi du sort des six praticiens, condamnés à mort pour avoir, selon Tripoli, délibérément inoculé le virus du sida à des enfants libyens.