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 L’Amérique honore ses héros

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Johanna
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Johanna


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MessageSujet: L’Amérique honore ses héros   L’Amérique honore ses héros EmptyMer 19 Sep - 12:22

De New York, Marie Forestier

On parle de retrait, mais les soldats amé-ricains continuent de tomber. Parmi tant d’autres, le sergent James McNaughton, policier new-yorkais, fauché par un sniper. Ses parents et ses amis se souviennent.


Fidelis ad mortem. Fidélité jusqu’à la mort. « Le sergent James McNaughton incarnait cette devise du New York Police Department », disait Raymond Kelly, le chef de la police de New York, lors des obsèques de ce policier réserviste de 27 ans, tué au combat en Irak le 2 août 2005. Troisième génération de policiers dans sa famille, James semblait prédestiné à porter les armes et un uniforme. Né à West Point où se trouve la plus prestigieuse école d’officiers de l’armée de terre américaine, fan du film Full Metal Jacket, il tenait son prénom d’un de ses oncles, ancien du Viêtnam. Bill, son père, avait lui aussi servi cinq ans dans l’armée.
En Irak, le sergent James McNaughton était chargé d’entraîner les nouvelles recrues de la police irakienne, d’inspecter leurs positions, de s’assurer du respect des mesures de sécurité, comme il faisait respecter la loi et l’ordre dans les rues de New York dans son uniforme sombre de policier.
C’est lors d’une de ces tournées d’inspection sur un poste de police irakien que sa patrouille fut prise à partie par des tireurs, embusqués dans des maisons voisines. Armé de son pistolet et de son fusil d’assaut M16, James sut réagir en vrai professionnel, se ruant vers la tour d’observation du poste pour mieux coordonner la riposte des policiers irakiens. Il n’en eut pas le temps, presque aussitôt fauché par une balle logée en pleine nuque, entre le casque et le col de son gilet pare-balles. Tué sur le coup. « Un salaud de sniper », dirent ses camarades.
À Centereach, près de Long Island, le salon du pavillon familial a été transformé en mémorial. Tout est dédié à “Jimmy”. Une vitrine renferme les trésors du disparu : une icône de saint Michel, patron de la police ; une chaîne, avec les plaques d’identification des soldats de son unité, envoyées pour témoigner leur sympathie ; ses décorations reçues à titre posthume : la Purple Heart, pour blessure au combat, l’Étoile de bronze, pour acte de bravoure, la médaille commémorative de la guerre contre le terrorisme. Cinq cartouches les entourent : elles contenaient les balles tirées par le peloton d’honneur présent à ses funérailles.
L’écran de l’ordinateur n’est plus jamais éteint. Des photos de Jimmy défilent en boucle, en tenue, la pose martiale. Le mur est couvert de diplômes, de prix et d’honneurs, gagnés dans l’armée et la police. Deux lettres de George Bush figurent en bonne place. L’une porte une mention manuscrite : « Merci pour l’invitation à dîner. » Les McNaughton avaient en effet invité le Commander in Chief, peu après le décès de leur fils. Ils ne le tiennent pas pour responsable du drame. Bill McNaughton murmure : « Quand vous êtes dans l’armée et que le président dit d’y aller, vous y allez. »
À moitié coréen par sa mère qui l’abandonna à l’âge de cinq ans, James grandit sous l’œil attentif de Michelle, sa belle-mère, elle aussi officier de police. Costaud, déterminé, il fait partie de l’équipe de lutte du lycée. Passionné par les armes, il se met en tête d’acheter sur Internet un canon pour le jardin, devant la maison.
Sa scolarité finie, sans attendre, il s’engage logiquement dans l’armée de terre. « À 18 ans, il portait une arme, se souvient son père avec fierté, après l’avoir lui-même encouragé à signer. Je lui ai dit que, dans l’armée, il verrait plus de choses que ses copains ici durant toute leur vie. » Il verra en effet la Bosnie, puis l’Allemagne, le Kosovo. Retourné à la vie civile après son contrat de cinq ans de service actif, James s’était inscrit dans la réserve, avant de rejoindre l’académie de police en 2001.
Affecté aux patrouilles de nuit dans le métro new-yorkais, il voit de près la tragédie du 11 septembre 2001. Choqué, patriote, il veut lui aussi faire son devoir, d’autant plus que l’action et la discipline de l’armée lui manquent. Comme tant d’autres jeunes Américains de ces années 2001-2003, il est prêt à faire la guerre au terrorisme, en Irak et en Afghanistan : « Autant arrêter les terroristes loin de chez nous… »
Rappelé pour des obligations de réserve en 2002, il se porte volontaire pour une mission de six mois en Irak, de décembre 2004 à juin 2005, au sein du 306e bataillon de la police militaire. « Il voulait défendre son pays et être là où on se battait », confirme son père. Sur place, il escorte d’abord les convois militaires, entre la base d’Abou Ghraib et l’aéroport de Bagdad. Un sale boulot, très exposé. « Il a accepté parce qu’il savait que c’était dangereux, dit Lou Natale, 44 ans, son compagnon de chambre en Irak, père de trois enfants. Il ne voulait pas qu’un de ses camarades, marié, avec des enfants, y aille. Il faisait passer la vie de ses amis avant la sienne. »
En juin 2005, James obtient quinze jours de permission. Il revient à Centereach, “at home”, pour assister au bal de fin d’année de Courtney, sa demi-sœur de 16 ans. Ils étaient inséparables. L’adolescente l’admire. L’an prochain, après le lycée, elle s’engagera à son tour. « En tant que mineure, elle aura besoin de ma signature, mais je ne signerai pas », confie tristement Michelle, sa mère.
Jimmy profite aussi de cette permission pour demander en mariage Liliana, sa petite amie rencontrée à l’académie de police. Michelle l’accompagne dans sa tournée des bijouteries pour trouver le diamant de son choix. Il revoit alors tous ses amis et prend soin de n’oublier personne. « C’était comme une tournée d’adieu », se rappellent ses proches.
La veille de son départ, James entraîne son père dans le jardin, derrière la maison. Il lui parle d’une assurance vie. « J’ai su qu’il savait qu’il ne reviendrait pas », raconte Bill d’une voix sourde, nouée par la douleur et l’impuissance. Michelle s’approche, les larmes aux yeux : « Habituellement, je le regardais toujours par la fenêtre quand il partait, mais pas cette fois. Je savais, je savais… »
De retour à Bagdad, la vie reprend. La routine militaire, parfois jusqu’à la mort dans ce pays en proie au chaos, où l’insurrection s’est étendue à toutes les provinces : patrouilles, inspections, repos. James aime jouer aux cartes, comme tous les soldats, en écoutant de la musique à fond. Il s’entraîne à la boxe et regarde en boucle la série à succès The Sopranos.
La veille de sa mort, il appelle chez lui, un coup de téléphone pour parler de tout et de rien, de la chaleur en Irak. Rien de grave, rien de profond, rien sur les doutes qui s’instillent, sur ces missions sans cesse recommencées, sur la méfiance à l’égard de leurs “alliés” irakiens. Il ne faut pas inquiéter ses parents, comme le font d’instinct, là encore, tous les jeunes soldats du monde lorsqu’ils sont en opération.
Le lendemain, 10 août, une scène terrible va rester gravée dans la mémoire de Bill et Michelle McNaughton, comme pour tous ceux de leurs compatriotes dont le fils ou la fille est tombé en Irak ou en Afghanistan. Il est 21 heures, une voiture blanche se gare devant leur maison de Centereach. Bill voit descendre un prêtre et trois militaires en grande tenue. Il s’approche d’eux, la gorge déjà serrée : « Est-il en vie ? » Le silence qui lui répond l’a marqué à jamais.
Au matin de l’enterrement, le 12 août, il fait très chaud – 35 degrés – « presque aussi torride qu’à Bagdad », remarque un camarade de James. Plusieurs milliers de personnes sont venues de tout le pays pour suivre l’office, à l’extérieur de l’église, beaucoup trop petite. Alignés au garde-à-vous, sur trois rangées, le long du chemin qui mène à l’église, des militaires, des agents des transports publics, des policiers en uniforme. La sénatrice Hillary Clinton, Michael Bloomberg, le maire de New York, et Raymond Kelly le patron de la NYPD, sont au premier rang. Cent cinq policiers à moto vont escorter le cercueil, recouvert du drapeau américain. Les haut-parleurs égrènent les discours, les hommages. Celui de Bloomberg résonne fort : « Jimmy avait le service dans le sang. Il a donné sa vie pour que nous puissions vivre en paix. »
Michelle s’éloigne en serrant contre elle la plaque d’identification de son fils. Bill, la mâchoire contractée, porte sa Purple Heart. « Si un homme doit mourir, il n’y a pas plus grand honneur que de mourir au combat », dit-il. On baisse la tête, hommage grave au soldat tombé, gêne pour un sacrifice qu’on commence à croire inutile. Les policiers d’origine écossaise, en kilt, ouvrent la procession au son plaintif de leur cornemuse. Tout le monde salue, la main au képi pour les militaires, sur le cœur pour les civils. Dans le ciel aveuglant, cinq hélicoptères de la NYPD bourdonnent.
Le mois prochain, les McNaughton seront à la base militaire de Guantanamo pour inaugurer la salle de conférences “James McNaughton”. Les camarades du bataillon de James sont tous rentrés d’Irak. Démobilisé, Lou Natale a rejoint la NYPD. « Ce qui me rend triste, c’est qu’il n’aura jamais d’enfants. Je vais vieillir, et je me souviendrai toujours de lui à 27 ans. »
Ces jeunes vétérans témoignent de plus en plus souvent dans les médias. Ils sont comme les autres Américains : circonspects sur la conduite de cette guerre, dubitatifs sur son issue, malgré les renforts envoyés ces derniers mois qui portent les effectifs à 160 000 soldats, le plus gros contingent déployé depuis les opérations d’invasion de mars-avril 2003.
Ils savent que les bilans ne cessent de s’aggraver. Ils espèrent possible le début de retrait annoncé par le général David Petraeus devant le Congrès, le 11 septembre dernier (lire notre compte-rendu ci-contre). Mais ces rapatriements seront échelonnés. Ils devraient rester encore 130 000 soldats à l’été 2008.
Au rythme des rotations d’effectifs, la “guerre au terrorisme” touche de plus en plus de gens. Près de la moitié des Américains connaissent quelqu’un concerné par les guerres d’Irak et d’Afghanistan.
À l’extérieur de la maison des McNaughton, une photo de James est affichée sur le rebord d’une fenêtre. Le gold star flag flotte. Ce drapeau rouge avec une étoile dorée sur fond blanc symbolise la vie donnée pour le pays. Les McNaughton y ont droit. Le voisinage le sait. Quels que soient les sentiments profonds sur la guerre d’Irak, on respecte cette tradition.

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Anna
Invité




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MessageSujet: Re: L’Amérique honore ses héros   L’Amérique honore ses héros EmptyMer 19 Sep - 14:19

Rholalalala, la belle histoire pour le mythe, le valeureux soldat "mort pour sa patrie" (ah bon? Non, non, ne dites pas la vérité à ses parents, ce serait trop dur de savoir qu'il est mort pour rien), Bush non reponsable (mwahahaha!), ni corps, ni cercueil, le silence du héros tombé au champs d'honneur.
On dirait une plaquette de propagande pour l'armée.
Ne jamais montré les corps, ne jamais montré les morts. La Guerre, c'est beau et c'est propre. Vraiment.
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Anna
Invité




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MessageSujet: Re: L’Amérique honore ses héros   L’Amérique honore ses héros EmptyMer 19 Sep - 14:33

Voilà d'autres héros trop rarement mis en avant, bah non, faudrait pas que l'on se rende compte que la guerrel, ça peut aussi prendre d'autres visages.
Voici le travail de Timothy Greenfield-Sanders, photographe pour le magazine américain Vanity Fair, sur les vétérans de la guerre en Irak:

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Bryan ANderson

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Crystal Davis

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Dawn Halfaker

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Dexter Pitts

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Dusty Hill

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Eddie Ryan

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Jack Schick

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Jack Wilkerson

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John Jones

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Mike Jernigan

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Oyoanna Allende

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Terrell Dawes


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