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 Leçon de Malaisie

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karg se
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MessageSujet: Leçon de Malaisie   Leçon de Malaisie EmptyLun 17 Sep - 20:37

Leçons de Malaisie [ 17/09/07 ]

Il y a exactement cinquante ans, la Malaisie devenait indépendante après plus de quatre siècles de domination coloniale. Le combat pacifique des Malais n'a certes pas été aussi médiatisé que celui du Mahatma Gandhi en Inde, mais ce qu'a accompli la Malaisie reste impressionnant. Lors de son accès à l'indépendance, la Malaisie était l'un des pays les plus pauvres du monde. Son PIB (en termes de pouvoir d'achat) était comparable à celui du Honduras, de l'Egypte, du Ghana. Aujourd'hui, il fait huit fois celui du Ghana, plus de cinq fois celui du Honduras et plus de deux fois et demie celui de l'Egypte. Au palmarès mondial de la croissance, la Malaisie occupe l'une des premières places. Et les bénéfices de la croissance ont été partagés. La grande pauvreté devrait être éliminée d'ici à 2010. La Malaisie a réussi à réduire les écarts de revenus entre les groupes ethniques, par un nivellement par le haut.

La réussite n'avait rien d'évident. Au moment où la Malaisie accédait à l'indépendance, Gunnar Myrdal, qui allait devenir plus tard prix Nobel d'économie, écrivait un livre prédisant un avenir sombre pour la région. La Malaisie aurait pu être frappée de la malédiction des pays riches en ressources naturelles : non seulement ils ne s'en sortent pas aussi bien que prévu, mais ils s'en sortent moins bien que les pays moins bien pourvus. Et ils connaissent de plus grandes inégalités. De plus, la société malaise, multiraciale et multiculturelle, rendait le pays plus vulnérable aux conflits civils. Dans de nombreux cas, comme par exemple la Bolivie, des minorités s'efforcent de tirer profit des richesses naturelles pour leurs propres intérêts, au détriment de la majorité.

Lors de son indépendance, la Malaisie a aussi fait face à une insurrection communiste. Il fallait gagner « les coeurs et les esprits » des populations rurales et, pour cela, redistribuer les bénéfices économiques et limiter les « dommages collatéraux » touchant des civils innocents - une belle leçon pour l'administration Bush en Irak, si seulement elle prenait la peine d'écouter les avis émanant de personnes extérieures au petit cercle de ses proches.

Ajoutons que, en dépit des belles paroles, les puissances européennes ne firent pas vraiment en sorte d'améliorer le niveau de vie de leurs colonies, comme le montre la chute spectaculaire de la part de l'Inde dans le PIB mondial lors de la domination britannique. Il a fallu des dizaines d'années à nombre d'anciennes colonies pour échapper à cet héritage.

Comment l'économiste peut-il donc expliquer la réussite malaise ? Economiquement, la Malaisie a appris de ses voisins. Trop d'anciennes colonies, en rejetant leur passé, se sont tournées vers la Russie et le communisme. La Malaisie a choisi une autre voie, prenant modèle sur les pays très performants d'Asie. Elle a investi dans l'éducation et la technologie, encouragé une épargne élevée, mis en place des programmes efficaces de discrimination positive et adopté des politiques macroéconomiques sûres.

La Malaisie a aussi compris que la réussite nécessite un rôle actif du gouvernement. Fuyant les idéologies, elle a suivi ou rejeté les conseils extérieurs de manière pragmatique. Durant la crise financière de 1997, elle n'a pas suivi la politique prônée par le FMI et, en conséquence, a été le pays le moins sévèrement touché. Au sortir de la crise, la Malaisie n'était pas minée par les dettes et les entreprises en faillite, comme tant de ses voisins. Si la Malaisie avait suivi les recommandations du FMI, elle aurait non seulement abîmé son économie, mais aussi détruit le tissu social créé durant les quatre décennies précédentes.

La réussite malaise mérite donc d'être étudiée non seulement parce qu'elle nous donne une recette de prospérité économique, mais aussi parce qu'elle nous apprend à vivre ensemble, dans la tolérance, le respect, le partage d'une humanité commune et la coordination des efforts vers des buts en commun.

JOSEPH E. STIGLITZ, prix Nobel d'économie 2001, est professeur à l'université Columbia (New York)
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kronkozor
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Nombre de messages : 168
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MessageSujet: Re: Leçon de Malaisie   Leçon de Malaisie EmptyMar 18 Sep - 9:34

héhé, rien qu'aprés trois lignes, je savais que c'(etait Stiglitz
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