Prix alimentaires: les industriels doivent s'auto-modérer

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"On ne peut pas toujours aligner à la hausse et jamais à la baisse les répercussions des cours des matières premières", a-t-il déclaré à l'issue du conseil des ministres.

Luc Chatel a prix l'exemple du prix du pain. "Dans une baguette qui coûte aujourd'hui 78 centimes, il y a 5% de prix du blé. Depuis quatre ans, le prix du blé a baissé alors que le prix du pain a augmenté de 10%", a-t-il observé.

"Si on prend le lait, on s'aperçoit que le lait avait baissé de 15 à 20%. Depuis cinq ans je n'ai jamais vu de répercussions sur le prix du yaourt dans les magasins alors qu'aujourd'hui il y a une hausse de 5% du cours du lait et on voudrait la répercuter intégralement", a poursuivi M. Chatel. "On ne peut pas éternellement avoir des alignement à la hausse et jamais à la baisse."

Le secrétaire d'Etat à la Consommation a confirmé le lancement de la deuxième étape de la réforme de la loi Galland, afin d'éviter que les distributeurs ne répercutent leur marges arrière sur les prix.

La première étape consécutive à la loi du 2 août 2005 "a permis de baisser les prix de produits de grandes marques de 3,2% dans la distribution", a rappelé M. Chatel. "On en attend autant sur cette deuxième étape."

Luc Chatel a précisé avoir lancé la concertation sur ce sujet. L'objectif est de faire bénéficier les consommateurs de cette réforme "dès les accords de 2008 entre la distribution et les industriels", a-t-il précisé.

Lors du conseil des ministres, le ministre de l'Agriculture Michel Barnier a rappelé les mesures prises au niveau européen pour réduire les tensions sur les marchés: remise en culture des surfaces en jachère, au menu du conseil des ministres de l'Agriculture du 26 septembre, et augmentation de 0,5% des quotas laitiers.

La France entend par ailleurs lancer dès à présent la réflexion sur l'évolution de la Politique agricole commune (PAC) pour l'après 2013 "pour anticiper les nécessaires évolutions en matière de stabilisation des marchés". Nicolas Sarkozy tiendra "très rapidement" une réunion de ministres sur le sujet, a annoncé le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez.

Les prix du blé, du beurre et du lait augmentent depuis 2005 en raison de la demande alimentaire dans les pays émergents, du développement des biocarburants aux Etats-Unis et des facteurs climatiques.

L'autorégulation, je sais pas vous mais moi j'y crois très fort

beld a écrit:

L'autorégulation, je sais pas vous mais moi j'y crois très fort

Peut-être crois-tu au blocage des prix des années 30 ou 70 ?

Moi je crois à la Main Invisible, aux fantômes et à l'astrologie.

Je crois que sur ces sujets il faut réguler contre les ententes illégales pour favoriser une vrai concurrence non faussée. C'est pas gagné.

beld a écrit:

Je crois que sur ces sujets il faut réguler contre les ententes illégales pour favoriser une vrai concurrence non faussée. C'est pas gagné.

Le problème c'est que la concurrence ne s'opère justement pas au niveau national et mondial. Si concurrence et auto-régulation il y avait, les prix à la consommation baisseraient plus facilement, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Il faut donc aspirer à une société plus libérale !

Va dire ça aux USA (qui verrouillent à mort les marchés par leur protextionnisme opportuniste) et à la Chine. La CPP c'est une hérésie, tout le monde la prône pour les autres et personne ne veut jouer le jeu parce qu'on sait bien que c'est suicidaire.

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Si concurrence et auto-régulation il y avait, les prix à la consommation baisseraient plus facilement, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

En fait ils augmenteraient a cause de la suppression des subventions.