+0,3% de croissance au T2 2007

Net ralentissement de la croissance française au deuxième trimestre
[ 14/08/07 - 15H56 ]


Le produit intérieur brut a progressé de 0,3% par rapport aux trois premiers mois de l'année, contre +0,5% prévu précédemment par l'Insee et également enregistré au premier trimestre. L'acquis de croissance au 30 juin est de 1,3%




Comme l'Allemagne, l'économie française a connu un ralentissement au deuxième trimestre. Selon une première estimation publiée ce mardi par l'Insee, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,3%, après +0,5% durant les trois premiers mois de l'année. Si la contribution de la demande intérieure - stocks compris - a été positive, le commerce extérieur a pesé assez lourd avec une contribution négative de 0,3 point.

Concernant les ménages, leurs dépenses de consommation ont conservé un rythme assez soutenu, s'accélérant même légèrement pour passer de +0,5% à +0,6% entre les deux premiers trimestres de l'année. Leurs achats de logements ont connu une tendance identique, à +0,5% au deuxième trimestre. Le creux du dernier trimestre 2006 - avec un recul de 0,4% - est donc, en ce domaine, bien passé. Du côté des entreprises, la conjoncture est moins bonne. Après une hausse de 1,2% au cours des trois premiers mois de l'année, leurs investissements ont connu un net coup d'arrêt, à +0,1%. Vendredi dernier, l'Insee avait déjà annoncé un nouvelle maussade en dévoilant un repli de 0,3% de la production industrielle au deuxième trimestre.

A l'inverse de sa rivale allemande, première puissance exportatrice au monde et qui affiche près de 100 milliards d'euros d'excédent commercial à l'issue des six premiers mois de l'année, la France a une nouvelle fois pâti de la contre-performance de son commerce extérieur - 15,3 milliards d'euros de déficit sur la même période. La raison : malgré le maintien de la progression des exportations, les importations ont accéléré "sensiblement", indique l'Insee. "Au total, poursuit l'institut, le solde extérieur se dégrade et contribue pour -0,3 point à l'évolution du PIB, après une contribution de +0,1 point au premier trimestre".

Un acquis de croissance de 1,3% à fin juin

Au total, du fait d'un rythme de croissance bien faible que celui attendu par la communauté des économistes comme par l'Insee lui-même - qui tablait sur +0,5% au deuxième trimestre -, l'acquis de croissance au 30 juin* est de 1,3%. L'objectif du gouvernement d'une hausse du PIB comprise entre 2,25% et 2,5% pour l'ensemble de l'année 2007 paraît donc presque hors d'atteinte. Fin juin, l'Insee avait dévoilé une prévision de croissance annuelle de 2,1% - après +2,2% constaté en 2006. Les hausses de 0,6% et 0,7% aux troisième et quatrième trimestres impliqueraient un très net rebond de l'économie, aujourd'hui difficilement imaginable.

Soulignant que la progression de l'activité sur un an est "la plus faible depuis le troisième trimestre 2003", Philippe Waechter, directeur de la Recherche économique de Natixis Asset Management, estime que "pour 2007, la croissance devrait être entre 1,6 et 1,8%". Conséquence, analyse-t-il encore, "le déficit public sera très probablement supérieur à ce qui était attendu et pourrait tendre vers 2,7-2,8% du PIB".

Eric Woerth, le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, ne partage pas la même analyse, affirmant à l'AFP que la faible croissance enregistrée "ne remet pas en cause nos prévisions de croissance sur lesquelles on calera le budget 2008". "Sur le déficit 2007, a en outre assuré le ministre, je n'ai aucune inquiétude : on a des recettes fiscales qui se tiennent bien et des dépenses qu'on maîtrise bien".

http://www.lesechos.fr/info/france/300194855.htm

L'ere sarkozyste commence mal. La realite du monde va sans doute bientot rejoindre notre nouveau President, la barre des 3% de deficit du budget des depenses publiques se rapprochent. Et avec une croissance aussi faible, le chomage devrait stagner ... L'heure des vaches maigres quoi ... que les simagrees politiques d'ouverture a gauche ne devraient pas masquer longtemps !

Ce qui me désole, c'est qu'il est commencé par baisser les impôts progressifs plutôt qu'investir dans l'éducation, la recherche et la formation. Dommage, maintenant il n'a plus de marge de manœuvres sauf à s'endetter.

Il n'y a pas de problemes avec les baisses d'impots sauf que pour moi j'ai toujours dit qu'il fallait baisser les impots quand on a equilibre le budget de l'Etat. A faire une baisse d'impots, sans engager un plan d'actions serieux pour equilibrer le budget au plus vite, et avec une croissance faible ( et significativement plus faible que le budget) , on va effectivement se ramasser en beaute sur la limite des 3 % de deficit public.

Mais enfin, si Sarkozy avait dit toute la verite aux francais , Royal serait a l'Elysee et Ayrault a Matignon !

Oui, qu'on soit d'accord ou pas avec le principe de baisser les impôts, on doit toujours le faire quand on a dégagé des économies ou des gains supplémentaires. Il avait qu'a commencer l'an prochain avec les économies qu'il compte réalisé, là on va faire une année de déficit débridé

Et non je pense que Royal n'aurai pas gagnée, même si Sarko n'avais pas autant bourré le mou des électeurs. Elle a était trop nulle pour mériter de gagner.

karg se a écrit:

Oui, qu'on soit d'accord ou pas avec le principe de baisser les impôts, on doit toujours le faire quand on a dégagé des économies ou des gains supplémentaires. Il avait qu'a commencer l'an prochain avec les économies qu'il compte réalisé, là on va faire une année de déficit débridé

On verra bien , mais il y a fort a parier qu'il y ait une crise avant douze mois, et que Sarkozy change de cap a 90 degres ...

Marco Polo a écrit:

karg se a écrit:

Oui, qu'on soit d'accord ou pas avec le principe de baisser les impôts, on doit toujours le faire quand on a dégagé des économies ou des gains supplémentaires. Il avait qu'a commencer l'an prochain avec les économies qu'il compte réalisé, là on va faire une année de déficit débridé

On verra bien , mais il y a fort a parier qu'il y ait une crise avant douze mois, et que Sarkozy change de cap a 90 degres ...

Pour une fois je suis ok avec toi, je ne voispas comment il pourrait continuer ainsi.
Je crois que la rigueur va nous tomber sur le coin du nez.
Et le paquet fiscal est passé, où va t il recuperer le manque à gagné?

Citation :

Pour une fois je suis ok avec toi, je ne voispas comment il pourrait continuer ainsi.

C'est normal, c'est du bon sens, tous le monde se rend compte que les caisses sont vides et qu'avec le paquet fiscal (dont la plupart des analystes s'accordent à dire qu'il n'aura pas d'effet sur la croissance) la marge de manoeuvre est plus là. Trade Off ...

vladana a écrit:

Et le paquet fiscal est passé, où va t il recuperer le manque à gagné?

je lui ai posé la question il a répondu " sur le dos de vladana "

Citation :

je lui ai posé la question il a répondu " sur le dos de vladana "

Sur la TVA, que les pauvres payent plus que les autres parce qu'ils sont obligés de dépenser tous leurs revenus, alors que les riches épargnent.

C'est ennuyeux parce qu'on va passer de l'état de grâce à l'hyper-tension. Même si c'était écrit d'avance et qu'on n'a cessé de l'annoncer (quand je dis "on" je ne me limite pas à la gauche, entendons-nous bien) je redoute cette période de rigueur et de retour à la réalité qui s'annonce. D'autant plus qu'elle est inévitable, il faut trouver un moyen de faire des économies substantielles d'un côté et de relancer la machine de l'autre.