trop de survols d'hélicos sur Saint Tropez

La guerre des hélicos fait rage à Saint-Tropez

JEAN-MARC PHILIBERT.
Publié le 09 août 2007

Citation :

Alertée par les survols anarchiques, la préfecture du Var vient d'ordonner la fermeture d'une hélisurface qui multipliait les infractions.
LA JET-SET alanguie sur les plages de Saint-Tropez en est toute tourneboulée. En plein milieu de l'été, alors que la fête bat son plein sur la presqu'île la plus chic de la planète, une horrible menace plane sur la tête des « beautiful people ». Décidée lundi par la préfecture du Var, la fermeture de l'hélisurface de Bourrian, sur le territoire de la commune de Gassin, pourrait bien priver ces célébrités fortunées de leur moyen de locomotion préféré : l'hélicoptère. Une décision, applicable dès la semaine prochaine, qui risque fort d'obliger les VIP à reprendre la voiture, subissant les embouteillages homériques de Saint-Tropez au même titre que le commun des mortels.

« Nous avons décidé de la fermeture d'une hélisurface en pleine contravention avec le nombre de mouvements et les horaires autorisés, précise Françoise Souliman, le sous-préfet de Draguignan. Elle enregistrait 30 % des mouvements de toute la presqu'île. Si nous en sommes arrivés là, c'est parce que nous avions, en face de nous, des gens qui, malgré de nombreuses mises en garde, ne respectaient pas la charte de bonne conduite mise en place. »

Rotations anarchiques d'hélicoptères, dépassements de créneaux horaires, surfréquentation des hélisurfaces (de simples prés dont l'accès est sommairement dégagé pour permettre l'atterrissage)... devant la multiplication des plaintes de riverains, l'État a donc tapé du poing sur la table. Fin juillet, les forces de l'ordre ont été dépêchées au Bourrian, pour faire comprendre aux sociétés d'hélicoptères que le temps n'était plus à la tolérance. En une seule journée, 89 infractions ont été constatées par les gendarmes sur 108 mouvements d'hélicoptère. Des amendes ont été dressées tandis que la préfecture menaçait de retirer aux pilotes leur habilitation.

L'année dernière, une charte de bonne conduite pour le survol en hélicoptère de la presqu'île de Saint-Tropez avait pourtant été signée. Réunissant l'État, les communes de Saint-Tropez, Ramatuelle, Gassin et Grimaud et deux prestataires de services, elle devait permettre de desservir la région dans des horaires bien définis. Mais deux importantes sociétés de Nice et de Monaco, aujourd'hui montrées du doigt, avaient refusé de parapher le document.

Hausse du nombre de vols

« Les élus qui s'étaient engagés, en contrepartie, à créer trois hélistations par communes, n'ont rien fait alors que les premières auraient dû ouvrir cet été », répond de son côté Gérard David, le président de l'Union française de l'hélicoptère, qui rappelle la nécessité économique de desservir la presqu'île « notamment pour les hommes d'affaires qui doivent aller signer des contrats à Paris sans perdre trois heures dans les embouteillages entre Nice et Saint-Tropez ».

Reste que le problème du survol de la presqu'île ne date pas d'hier. Depuis 1998 et la fermeture, sur pression des habitants, de l'hélistation de Saint-Tropez, les hélisurfaces improvisées se sont multipliées dans la région, comme le nombre de vols.

Aujourd'hui, de juin à août, près de 5 000 mouvements sont enregistrés alors que 1 200 seulement sont autorisés annuellement...

Allez la jet set , dans les embouteillages comme le commun des mortels !

livaste a écrit:

Allez la jet set , dans les embouteillages comme le commun des mortels !

Ils devraient même être à pied, puisqu'une partie d'entre eux nous fait la morale
toute l'année sur les économies d'énergies...

A pied, la jet set...