Le cardinal Jean-Marie Lustiger est mort

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PARIS (AFP) - Le cardinal Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris, est décédé dimanche à Paris, à l'âge de 80 ans, a-t-on appris de source gouvernementale.

Cette source a confirmé une information donnée par le site internet du Figaro.

Le cardinal Lustiger est décédé à la Maison Médicale Jeanne-Garnier (XVème arrondissement), un établissement de soins palliatifs où il avait été admis le 23 avril.

Sa mort a été annoncée vers 20H00 à l'issue de la messe du dimanche soir donnée à l'église de Saint-Germain-des-Prés, a rapporté un témoin à l'AFP.

En octobre 2006, Mgr Lustiger avait lui-même annoncé aux prêtres et diacres de Paris qu'il était atteint d'"une maladie grave dont le traitement a commencé".

Sa dernière apparition en public remontait au 26 janvier 2007, quand il avait concélébré la messe d'obsèques de l'Abbé Pierre à Notre-Dame.

Aaron Lustiger, né le 17 septembre 1926 à Paris dans une famille de commerçants juifs d'origine polonaise, s'était converti en 1940, choisissant le prénom de Jean-Marie.

Ordonné prêtre en 1954, il a été aumônier des étudiants de la Sorbonne et des grandes écoles, puis curé de la paroisse Sainte-Jeanne de Chantal à Paris (XVIe). Nommé évêque d'Orléans en 1979 par Jean Paul II, il devient archevêque de Paris en 1981, jusqu'en 2005, et cardinal en 1983.

Auteur de nombreux ouvrages sur la foi, Mgr Lustiger avait été élu en juin 1995 à l'Académie Française au fauteuil du cardinal Albert Decourtray. Il y avait fait son dernier passage le 31 mai pour adresser ses adieux aux "Immortels". "Vous ne me reverrez pas", leur avait-il lancé.

Tiens, il m'était sympathique lui, plus que Mrg André XXIII...

Je l'ai rencontré deux fois, c'était vraiment un saint homme. Quant à Mgr Vingt-Trois j'ai eu l'occasion d'échanger quelques paroles avec lui avant sa conférence de Carême à Notre-Dame de Paris il y a quatre mois.

Petit rappel biographique de ce grand homme auquel je salue sa tenacité.

Jean-Marie Lustiger (né Aaron Lustiger le 17 septembre 1926 à Paris[1] - mort le 5 août 2007 à Paris) est un dignitaire de l'Église catholique romaine et membre de l'Académie française. Il est évêque d'Orléans de 1979 à 1981 puis archevêque de Paris de 1981 à 2005. Il est créé cardinal par le pape Jean-Paul II le 2 février 1983.

BIOGRAPHIE

Jean-Marie Lustiger naquit dans une famille juive originaire de Pologne (Bendzin en Haute-Silésie). Il reçut à sa naissance le prénom d' Aaron. Durant la Semaine-Sainte 1940, dans la cathédrale d'Orléans, il avait ressenti le désir de se convertir au catholicisme ; le 25 août 1940 à l'âge de 14 ans, il reçoit le baptême à Orléans, où sa famille était réfugiée. Cette période coïncidait avec l'obligation faite aux citoyens juifs d'arborer l'étoile jaune. Sa mère fut arrêtée en 1942, internée au Drancy puis déportée vers le camp d'Auschwitz où elle est décédée en 1943.

Après avoir fait ses études secondaires au lycée Montaigne de Paris puis au lycée Pothier d'Orléans, il s'inscrivit à la Sorbonne pour faire des études de lettres[1].

Sa vocation sacerdotale le conduisit à entrer au séminaire des Carmes de l'Institut catholique de Paris en 1946. Il fut ordonné prêtre le 17 avril 1954 à l'âge de 27 ans, dans l'église du séminaire des Carmes.

Jusqu'en 1959, il fut aumônier de la paroisse universitaire de Paris, connue sous le nom de Centre Richelieu[1], rassemblant des enseignants de l'école publique, aumônier des étudiants en lettres et sciences de la Sorbonne ainsi que des grandes écoles (École spéciale d'architecture, ENS de Fontenay-Saint-Cloud, École des Chartes). En 1969, il est nommé curé de la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal de Paris en 1969, dans le 16e arrondissement de Paris, en 1969.

Ordonné évêque d'Orléans, le 8 décembre 1979[1], il fut nommé archevêque de Paris le 27 février 1981, succédant au cardinal Marty[1]. Deux ans plus tard, le [[2 février] 1983, il est créé cardinal par le pape Jean-Paul II[1]. En février 2005, ayant atteint l'âge de 75 ans, il présenta au pape sa démission de l'archevêché de Paris pour raison d'âge; selon la coutume il porta depuis le titre d'archevêque émérite de Paris[1].

En octobre 2006, Mgr Lustiger avait annoncé aux prêtres et diacres de Paris qu'il était atteint d'"une maladie grave dont le traitement a commencé". Le 31 mai 2007, il fit une brève apparition à l'Académie française pour adresser ses adieux aux "Immortels". "Vous ne me reverrez pas", leur avait-il lancé. Sa dernière apparition en public remontait au 26 janvier 2007, quand il avait concélébré la messe d'obsèques de l'Abbé Pierre à Notre-Dame. Il est décédé à l'âge de 80 ans, le dimanche 5 août 2007 à 19h 30 à la Maison Médicale Jeanne-Garnier (XVème arrondissement), un établissement de soins palliatifs dépendant de la fondation des Dames du Calvaire, où il avait été admis le 23 avril, afin de soigner le cancer dont il était atteint depuis plusieurs années.

Johanna a écrit:

Petit rappel biographique de ce grand homme auquel je salue sa tenacité.

...DUquel je salue la tenacité.

Johanna a écrit:

Il est décédé à l'âge de 80 ans, le dimanche 5 août 2007 à 19h 30 à la Maison Médicale Jeanne-Garnier (XVème arrondissement), un établissement de soins palliatifs dépendant de la fondation des Dames du Calvaire, où il avait été admis le 23 avril, afin de soigner le cancer dont il était atteint depuis plusieurs années.

Je ne pensais pas que des hommes d'Eglise "acceptaient" d'aller en soins palliatifs, qui ne consistent pas à "soigner" mais bien à accompagner quand la mort est certaine...En tout cas au moins pour une fois l'entourage ose dire "cancer" et non "longue maladie".
Ce mal est d'ailleurs un véritable fléau...

Citation :

.DUquel je salue la tenacité. geek

Pas mieux ! on dit : dont je salue la ténacité......

D'ailleurs...
Mais je viens de vérifier, grammaticalement "duquel" n'est ici pas faux'mais effectivement "dont" est bien mieux, au temps pour moi.

C’est avec une grande peine que j’ai appris son décès ce matin. La communauté perd aujourd’hui un homme de grande valeur, un juste.
Je prie pour son repos.

Anna a écrit:

Je ne pensais pas que des hommes d'Eglise "acceptaient" d'aller en soins palliatifs, qui ne consistent pas à "soigner" mais bien à accompagner quand la mort est certaine...En tout cas au moins pour une fois l'entourage ose dire "cancer" et non "longue maladie".
Ce mal est d'ailleurs un véritable fléau...

je ne vois pas pourquoi les hommes d'Eglise n'iraient pas en soins palliatifs !
Au contraire !
Les soins palliatifs ne concernent pas uniquement l'aspect psychologique mais aussi corporels , il ne s'agit plus de vouloir guérir mais de soulager la souffrance !
Et que l'on soit cardinal ou mécréant , la souffrance est la même !

C'est vraiment triste ! J'ai eut la chance d'assister à une de ses messes lorsque j'habitais encore à Paris . C'est un grand homme d'église qui nous quitte ...

Oui oui je disais juste que j'étais étonnée, pour malheureusement les avoirs connus, je suis la première à reconnaître l"utilité (et bien plus) de ces soins...Et je précisais que contrairement à ce que dit l'article posté ils ne sont pas destinés à guérir...

Qu'il repose en paix.

Marco Polo a écrit:

Qu'il repose en paix.

oui, qu'il repose en paix.

Citation :

Je ne pensais pas que des hommes d'Eglise "acceptaient" d'aller en soins palliatifs, qui ne consistent pas à "soigner" mais bien à accompagner quand la mort est certaine...

Je crois qu'ils soutiennent activement ce genre de chose, par opposition à l'euthanasie.

Bah c'était là la question que je me posais exactement parceque dans celui que j'ai fréquanté, tout le personnel que nous avons côtoyé était largement favorable à l'euthanasie pour les malades en fin de vie, s'où justement ma question...

Mais apparemment le centre où Mrg Lustiger a fini ses jours était rattaché à un établissement religieux. Ce qui est une bonne chose d'ailleurs.