BCE : Jean-Claude Trichet ouvre la voie à une hausse des taux dès septembre
[ 02/08/07 - 15H32 ]
Comme la Banque d'Angleterre, la Banque centrale européenne a décidé de ne pas modifier aujourd'hui ses taux d'intérêt directeurs. Le taux de refinancement européen demeure de 4%
Pas de surprise du côté des banques centrales en Europe. La Banque centrale européenne (BCE) vient d'opter pour le statu quo en matière monétaire. Cette décision, en ligne avec les attentes des économistes comme des marchés, laisse donc le principal taux d'intérêt directeur - le taux de refinancement - à 4%, niveau auquel il avait été porté le 6 juin dernier. "Solide", la croissance économique dans la zone euro ne constitue pas une préoccupation particulière pour les banquiers centraux européens. Mais, a analysé Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, des risques inflationnistes demeurent à la hausse sur le moyen terme. "Une grande vigilance" est donc nécessaire en ce domaine, a affirmé le Français.
Martelant que "la BCE ne s'engage jamais à l'avance", il a néanmoins a ouvert la voie à une augmentation de ses taux dès le mois prochain. Depuis décembre 2005, l'institution de Francfort a procédé à huit hausses de ses taux d'intérêt.
Un "repo" britannique maintenu à 5,75%
Comme s'y attendaient les économistes et les marchés, la Banque d'Angleterre (BoE) a également annoncé un statu quo monétaire. Le "repo", son principal taux d'intérêt directeur, demeure donc de 5,75%, niveau auquel il a été porté le mois dernier et qui constitue un pic depuis avril 2001. La politique monétaire restrictive demeure donc plus que jamais d'actualité en Angleterre, avec un "repo" accru de 125 points de base au cours des douze derniers mois.
Comme à leur habitude, les banquiers centraux britanniques n'ont pas dévoilé les raisons de leur choix. Les minutes de la réunion du comité de politique monétaire seront rendues publiques le 15 août. Une semaine avant, la "Vieille Dame de Threadneedle Street" aura publié ses prévisions de croissance et d'inflations en publiant son rapport trimestriel sur l'inflation.
Bon l'inflation en France c'est difficilement concevable mais certain petit pays les salaires montent de 10% par ans (République Tchèque) c'est peu être ça qui effraie la BCE...