Salaires féminins toujours à la traîne

Invité

Citation :: Selon le rapport (1) que vient de publier l’Union européenne, et qui compare les situations respectives d’une trentaine de pays, les femmes gagnent toujours 15% de moins que les hommes. Sachant que l’écart était de 17% en 1995, c’est peu dire qu’il se résorbe lentement. Il se justifie d’autant moins que les femmes sont désormais majoritaires parmi les titulaires de diplômes universitaires, que leur présence sur le marché du travail continue d’augmenter partout, et qu’elles occupent six des huit millions d’emplois créés dans l’Union depuis 2000. L’inégalité — moins importante, toutefois, dans les tranches d’âge les plus basses — est due à des causes multiples : à de la discrimination « pure » (des salaires inégaux pour une fonction et une expérience équivalentes), à la dévalorisation des métiers majoritairement féminins, mais aussi au fait que les femmes constituent l’écrasante majorité des salariés à temps partiel, et qu’elles s’arrêtent pour élever les enfants.
(1) « The gender pay gap : origins and policy responses », sur le site de la Commission européenne, 18 juillet 2007.

jeudi 19 juillet 2007, Le Monde diplomatique