Le Portugal s'oppose à la stratégie de la France.

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Le Portugal s'oppose à la stratégie de la France sur la Turquie

BRUXELLES (Reuters) - La tentative de Nicolas Sarkozy d'imposer à la fin de l'année un débat sur les frontières de l'Union européenne pour en éloigner la Turquie a subi jeudi une nouvelle rebuffade lourde de conséquences.

Le Portugal, qui présidera l'Union européenne à partir du 1er juillet et est donc maître de l'ordre du jour, a écarté cette idée chère au président français et a estimé que la Turquie avait bien sa place dans l'Union européenne.


Le secrétaire d'Etat portugais aux Affaires européennes, Manuel Lobo Antunes, dont l'influence est importante au Portugal, a pris le contre-pied des positions françaises.

"Toutes les négociations d'adhésion on un but: l'adhésion, une fois que les critères sont remplis", a-t-il expliqué lors de la présentation du programme de la présidence portugaise. "Les accords souscrits par les Etats membres doivent être respectés."

Pourtant, pour Nicolas Sarkozy, il faut définir les modalités d'un partenariat privilégié comme alternative à l'adhésion d'un pays qui "se trouve en Asie mineure".

Cela ne sera pas débattu en décembre prochain.

"Nous avons des dossiers plus urgents à traiter dans l'avenir immédiat", a expliqué Lobo Antunes en évoquant la mise en musique du nouveau traité qui doit remplacer la défunte Constitution européenne. "Après avoir conclu le traité, nous devons respirer un petit peu. Donnons du temps au temps."

C'est toute la stratégie de Nicolas Sarkozy vis-à-vis de la Turquie qui risque ainsi de s'effondrer avec des risques de tensions, voire de crise entre les pays de l'Union européenne.

UNE STRATÉGIE QUI S'EFFONDRE

Pendant la campagne présidentielle, le président français avait averti qu'il exigerait l'arrêt des négociations d'adhésion entamées en décembre 2005 avec ce grand pays musulman.

Paris avait accepté de mettre une sourdine à cette revendication pour obtenir un accord sur un nouveau traité européen, ce qui fut fait le 23 juin dernier à l'aube.

Sarkozy a aussi accepté que les négociations avec Ankara se poursuivent sur les dossiers techniques pour éviter une crise, mais a refusé l'ouverture de chapitres qui impliquent l'adhésion, comme l'Union économique et monétaire.

Mais c'était en échange, pour l'opinion publique française, de la promesse d'un débat de fond en décembre prochain.

Après la fin de non-recevoir portugaise, il lui faudra attendre au moins un an pour obtenir satisfaction, jusqu'à la présidence française de l'UE, au second semestre de 2008.

Un source européenne haut placée a également évoqué une discussion en 2012, après la prochaine présidentielle en France.

La position portugaise s'explique par de nombreux facteurs.

Il y a tout d'abord la conviction, partagée par de nombreux Etats membres de l'UE, comme le Royaume-Uni et les pays nordiques, que la Turquie a bien sa place en Europe.

"Nous pensons qu'il est important, fondamental, que la Turquie rejoigne l'Union européenne une fois qu'elle aura rempli tous les critères", a martelé Lobo Antunes.

La proximité des élections législatives du 22 juillet en Turquie joue également un rôle dans cet empressement, les Européens ne voulant pas encourager les extrémistes.

UN NÉGOCIATION RALENTIE ?

D'autres pays, comme la Pologne et la plupart des pays de l'Est, ne veulent pas non plus fermer la porte à la Turquie parce qu'ils veulent notamment obtenir l'adhésion de l'Ukraine.

Enfin, même si Angela Merkel s'est dans le passé déclarée favorable à un partenariat privilégié, elle gouverne en coalition avec les sociaux-démocrates, qui prônent l'adhésion, et estime que les engagements doivent être respectés.

Il n'y a donc qu'une toute petite minorité de pays qui sont favorables à l'arrêt, même à terme, des négociations d'adhésion.

"Les questions d'élargissement sont des questions sur lesquelles les Etats membres ont des positions différentes", a expliqué Lobo Antunes lors d'une conférence de presse.

Cette position risque de ralentir encore plus les négociations, la France, comme tous les autres pays, disposant d'un droit de veto sur l'ouverture et la fermeture de chaque chapitre des pourparlers, des plus bénins aux plus importants.

Jusqu'à présent, un seul des 35 chapitres de la négociation, portant sur la science et la recherche, a été clôturé.

En décembre 2006, les dirigeants européens ont décidé de geler la négociation sur les huit chapitres les plus importants, puisqu'ils portent sur des dossiers comme l'agriculture.

Cette décision sanctionne le refus de la Turquie d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et aux avions chypriotes grecs, comme elle s'y est engagée dans le protocole d'Ankara.

L'UE a également décidé qu'aucun nouveau chapitre ne pourrait être clos tant que la Turquie n'aurait pas honoré ce qui est une obligation pour elle, alors qu'Ankara lie son accord à un règlement de paix entre Chypriotes grecs et turcs.

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-31468214@7-37,0.html

Rien d'urgent Shimmy, cette affaire a debute en 1963 , il y 43 ans. Et se trerminera peut-etre dans 43 ans ...

Beaucoup dhypocrisie tous azimuts ... Sarkoozy etant parmi les non hypocrites !

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Sarkoozy etant parmi les non hypocrites !

Tu rigoles ? C'est le plus hypocrite de tous puisqu'il continue les négociations en déclarant ne pas vouloir de la Turquie en Europe !