Décollage spectaculaire d'Airbus au BourgetLe Bourget THIERRY VIGOUREUX. Publié le 19 juin 2007Actualisé le 19 juin 2007 : 06h45 Louis Gallois et François Fillon au Salon du Bourget. Le premier ministre s'est principalement intéressé aux carnets de commandes.
Aubert/Le Figaro
Louis Gallois et François Fillon au Salon du Bourget. Le premier ministre s'est principalement intéressé aux carnets de commandes.
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LE MACHT Airbus-Boeing a démarré très fort hier, au cours du premier jour d'ouverture du Salon du Bourget. Premier set : 339 avions vendus contre 46, avantage Airbus.
Le premier ministre François Fillon, qui a inauguré l'exposition hier, s'est principalement intéressé aux carnets de commandes. Sur le total annoncé par Airbus, 120 contrats sont des intentions d'achat qui devront être transformées en commandes fermes. Il n'empêche, l'avionneur européen démarre très fort avec 45,7 milliards de dollars (34,1 milliards d'euros) de contrats engrangés en une seule journée, selon les estimations de John Leahy, directeur commercial d'Airbus.
Pour l'instant, Boeing n'est pas encore monté au filet, se contentant de vendre six B 777 cargo au loueur Gecas et quarante B 737-900 à la compagnie malaisienne Lion Air. Au total, moins de 5 milliards de dollars.
Airbus a ouvert la journée avec un contrat de 16 milliards de dollars au tarif catalogue. Qatar Airways concrétise la commande (déjà annoncée fin mai) de 80 Airbus A 350 XWB. Une intention d'achat avait été signée en 2005 pour 60 appareils seulement. Pour Airbus, ce marché pérennise vraiment le nouveau long-courrier de 260 à 350 sièges qui doit être livré en 2013. En même temps, la compagnie de Doha - c'est nouveau - ajoute trois Airbus A 380 à sa commande initiale de deux appareils. Ces très gros-porteurs seront livrés à partir de 2010. Deux A 380 de plus vont aussi rejoindre la flotte des dix autres attendus par Air France.
L'A 350 franchit le cap des cent commandes fermes
Des Airbus A 380, Emirates en redemande toujours et a signé une lettre d'intention de 2,5 milliards de dollars au tarif catalogue. « Huit nouveaux A 380 seront livrés entre 2011 et 2012 », a précisé le président d'Emirates, cheikh Ahmed Al-Maktoum, ce qui porte donc à 55 appareils sa flotte de très gros-porteurs. Emirates confirme, par ailleurs, qu'elle n'est pas encore prête pour trancher entre l'A 350 et le Boeing 787, commande qui concernerait 130 appareils. Autre contrat signé par les Émirats, celui d'Alafco, le loueur de Koweït, qui réserve douze A 350 ainsi que sept A 320.
Autre bonne nouvelle, les intentions d'achat de l'américaine US Airways. Elles sont importantes à deux titres. Par son montant d'abord : 92 appareils et 8 milliards de dollars. Mais elles marquent aussi le retour des compagnies américaines sur le marché.
Celles-ci sont maintenant sorties de la protection du chapitre XI, cette loi américaine sur les faillites qui leur interdisait de passer des commandes d'avions neufs. Déjà utilisatrice d'Airbus, US Airways va s'équiper de vingt-deux A 350-800, dix A 330-200 et 60 appareils de la famille A 320.
Comme Qatar, US Airways entérine sa commande de 2005, valide le changement de version de l'A 350 devenu XWB avec un fuselage élargi et en prend deux de plus. Au total, l' A 350 XWB franchit le cap des 100 commandes fermes contre 13 seulement avant l'ouverture du Bourget.
L'A 320, cette famille de moyen-courriers lancée en 1980, se réserve par 25 (compagnie russe S7), par 30 comme vient de le faire Air France et la compagnie régionale du Golfe Jazeera Airways ou par 60 comme le loueur d'avions Gecas. Enfin, la tunisienne Novelair a signé pour deux A 320. Conséquence : cet appareil n'est plus livrable avant 2011.