http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-922087@51-921293,0.html
Morceaux choisis :
"La décision de ne pas présenter un candidat face à François Bayrou et d'appeler à contrer Marine Le Pen a été prise au cours d'une réunion de l'état-major de l'UMP, lundi 11 juin, convoquée par Nicolas Sarkozy. Elle a été annoncée, mardi 12 juin, par Jean-Claude Gaudin sur France 2".
"Et le président de montrer l'exemple : jouant les grands seigneurs, il a proposé aux participants de la réunion de retirer "sans condition ni négociation" le candidat de l'UMP arrivé en seconde position derrière François Bayrou, dans la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Il s'agit de Jean-Pierre Mariné, qui a obtenu 25,92% des suffrages au premier tour. Dans la matinée, M. Raffarin avait avancé l'idée de "tendre la main" au président du MoDem.
Autre décision présidentielle : l'UMP appellera à ne pas voter pour le Front national dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais, où Marine Le Pen, arrivée en seconde position (24,47%) sera opposée dimanche au sortant PS, Albert Facon (28,24%)"
"En agissant ainsi à l'égard de M. Bayrou, dont la réélection semblait assurée sans ce coup de pouce, M. Sarkozy veut lui montrer, ainsi que l'assure un participant à cette réunion, qu'il "n'est pas le méchant qu'il décrit à longueur de temps". Sans le demander, il peut espérer une forme de réciprocité qui pourrait s'exercer à la faveur de candidats UMP en position délicate, comme Alain Juppé en Gironde, qu'un échec condamnerait à quitter le gouvernement.
Concernant le FN, il évite de se mettre en porte-à-faux avec les ministres venus de la gauche, qui n'auraient pas manqué de désavouer une position ambiguë de la part de l'UMP".
A peine élu, voilà Sarko déjà contraint de donner des gages au PS pourtant minoritaire au sein de son gouvernement (jusqu'à quand ? mdr)...S'acharner à faire battre une femme de droite en faisant voter pour un dinosaure du PS, c'est ça la droite décomplexée ? Le respect du pluralisme ? L'ouverture ? Au moins Sarkozy montre son vrai visage : celui d'une droite qui n'est de droite qu'en parole et qui méprise profondément son électorat. CQFD.